LE CASTOR 3.
Datte: 28/09/2017,
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Dans la zone rouge,
... l’embrasse amoureusement, Judas à mon tour. Est-ce que je lui fais horreur ? Elle dissimule parfaitement si c’est le cas, répond en épouse parfaite, rend baiser pour baiser. Elle possède un formidable art de la dissimulation. Dans la salle de bain où je l’accompagne sur le champ, ma présence paraît toutefois la troubler et je m’amuse à faire monter la pression en m’étonnant de l’absence de petite culotte. - Que c’est bizarre, tu n’as pas de culotte.Jamais je ne pourrais me promener les fesses à l’air , répètes-tu. Tu as eu un accident ? Tu l’as perdue en courant ? Tu l’as donnée à une pauvre fille qui n’en avait pas ? Un violeur te l’a arrachée ? - Oh ! Tu en fais un plat ! J’ai tout simplement voulu savoir si mes préjugés n’étaient pas ridicules. Eh bien, je me suis sentie bien comme ça, cul nu. Ma réponse te satisfait. Ou… - Un instant j’ai imaginé le pire. - À savoir, mon pauvre chéri ? Le pire ? Son aventure la rend condescendante avec son cocu devenu « son pauvre chéri ». J'attaque fort : - Par exemple, tu aurais pu te la faire voler par un amant, ou la lui laisser en souvenir après une rencontre mémorable, une de ces parties de trou du cul inoubliable avec un type monté comme un âne, jeune et plein d’ardeur. La supposition ressemble tellement à la réalité. C’est intentionnel. Cette fois, elle ne peut pas endiguer le flot de sang qui rougit violemment son visage. Sa conduite est-elle découverte, ses plans vont-ils tomber à l’eau, est-elle au bord du précipice ? ...
... Vais-je briser son rêve d’évasion ? Elle avale difficilement sa salive et je vole à son secours. Peut-être n’est-il pas trop tard pour la ramener à moi ? Mais est-ce souhaitable ? Moi aussi j'ai de beaux restes à faire valoir, peut-être auprès d'une femme capable de les apprécier mieux. Je lui laisse une occasion de faire marche arrière. Le gigolo a pu embellir son aventure pour épater la galerie, il m’a fait prendre des vessies pour des lanternes ? - Je suis idiot. Comment pourrais-je te soupçonner d’avoir un amant, toi, ma femme adorée ? Certes tu ne m’as pas beaucoup fait l’amour ces derniers temps. Un trou d’air ne signifie pas qu’il n’y a plus d’air. Tu m’as toujours aimé, témoigné de l’affection. Tu es femme de parole, tu m’as juré fidélité. Pardonne ces soupçons indignes qui ont effleuré mon esprit. Tu es incapable de me tromper. Viens, embrasse-moi. Sous la douche, elle insiste longuement sur sa toilette intime. Se sent-elle souillée, sale ? Elle ne veut pas oublier à ce niveau les traces du récent passage d’un étranger. Je suis taquin à dessein : - Tu as raison de bien laver ces endroits trop délaissés. Chasse toutes les toiles d’araignées. Pardonne ma négligence. Je te promets de me montrer plus assidu à l’avenir. Elle rit, rit jaune, doit se poser des questions. Est-ce que je sais d’où elle vient ? Je n’avais jamais parlé d’amant à son propos, jamais aussi bien observé sa toilette, ni fixé ce sein marqué d’une étrange tache sombre comme un suçon. Elle est visiblement ...