-
Le Fauteuil : Cauchemars
Datte: 19/05/2020, Catégories: fh, bizarre, Masturbation policier, fantastiqu,
... l’extérieur. Une femme qui beugle « nooooon » – un non catégorique – et d’autres bribes de phrases dont elle ne peut saisir le sens de derrière sa fenêtre close. Elle écarte légèrement les rideaux qui ont besoin d’être reprisés et aperçoit une femme qui se dispute verbalement avec un homme portant un long manteau noir et un chapeau sur la tête. Élisabeth remarque, à un moment où il écarte un bref instant les pans de son manteau, un poignard dans son étui, accroché à la ceinture. Elle restera encore quelques secondes à les observer, au cas où l’homme ferait usage de son arme. Il crie sur la femme une nouvelle fois, lui tourne le dos et s’en va. La femme fait de même dans la direction opposée. Élisabeth quitte alors son poste d’observation et retourne au lit. Cette dispute n’attire pas plus que cela son attention. Dans ce quartier, la prostitution est monnaie courante et les querelles, avec les clients ou les lourdauds qui voudraient bien profiter des charmes de filles de joie sans débourser la moindre pièce, sont presque quotidiennes. Quelques jours plus tard, lorsque les journaux mentionneront la mort de plusieurs courtisanes, sauvagement assassinées, Élisabeth croira dur comme fer que l’homme qu’elle a épié de derrière sa fenêtre est le responsable. Thomas a reconnu la femme qui échangeait des propos houleux avec cet homme mystérieux. C’est celle qui se tapait l’immonde gros dégueulasse pour de l’argent, celle qui s’est évanouie en découvrant le cadavre de Polly. ...
... Annie. Il est triste pour ce qui va lui arriver. Il a voulu essayer de pousser Élisabeth à faire quelque chose. Il a essayé de lui transmettre ses pensées comme s’il était subitement devenu télépathe. Malheureusement, Thomas n’a aucun pouvoir sur les enveloppes corporelles qu’il possède dans ces effroyables cauchemars. Quand elle se met au lit, au moment où le sommeil l’emporte, Thomas change de corps. oo00oo Il est maintenant dans le corps d’Annie. Elle n’arrête pas de regarder par-dessus son épaule. Cet homme lui a fichu la frousse ! Surtout son regard ténébreux, pas au sens plein de mystères, mais des yeux qui sont sombres comme un trou noir et aussi vides que ce dernier. Elle trottine maintenant, emprunte les premiers passages sinueux qui s’enfoncent dans des ruelles où la lumière est inexistante. Des couloirs de briques au sein desquels elle pourrait se tapir dans l’ombre épaisse au cas où il apparaîtrait au détour d’un des boyaux de ce labyrinthe. Au moment où elle sort de ces artères de briques, elle est soulagée. Elle a semé l’homme au manteau. L’homme au poignard, lui susurre la voix de la peur au centre de son crâne. Dans moins de cinq minutes elle sera chez elle. Elle s’avance tranquillement vers un lampadaire situé à une dizaine de mètres quand deux mains accrochées au bout de puissants bras la saisissent par les cheveux. Elle veut crier mais lorsque sa bouche s’ouvre un violent coup s’abat sur sa nuque. Annie s’écroule à terre, inconsciente. Thomas est expulsé de ...