1. Quitte ou double


    Datte: 01/10/2017, Catégories: fh, jeunes, frousses, rousseurs, Collègues / Travail uniforme, prost, voiture, amour, Oral pénétratio, confession, délire,

    ... La portière s’ouvrit et il fallut quelques secondes à Anne Montaigne pour réaliser l’authenticité des dégâts. Elle fit quelques pas en direction du chalet bruni par des débris calcinés. Elle dépassa les deux extincteurs posés là et s’immobilisa. Ses yeux se remplirent de larmes et elle sanglota quelques secondes, avant qu’un bruit de portière ne lui insuffle un peu de courage. À quelques kilomètres de là, au commissariat de Pontarlier, cela faisait une heure que Raymond échangeait avec l’adjudant-chef. La victime trouva un soutien psychologique à travers l’humanité du couple d’officiers. Bernard avait ouvert une enquête préliminaire et pour cela, il avait besoin de témoignages. Raymond concéda que son couple n’avait plus la fraîcheur d’autrefois, mais que son salaire à quatre zéros permettait à son couple d’entretenir l’illusion chacun de son côté. Le chef lui demanda de détailler son emploi du temps, Raymond haussa le ton, avant de fournir le nom d’une de ses amies. Les deux aiguilles de la pendule murale allaient se fondre pour midi. Bernard termina le procès-verbal par une autre question : y aurait-il une personne pour en vouloir à sa femme ? Raymond lâcha les noms de Patrick et Bertrand. Le sexagénaire sortit de l’interrogatoire la tête basse. Une chaise glissa sur le sol du couloir et le mari leva les yeux vers Anne. — Raymond ! Elle se précipita vers lui et ils s’enlacèrent. Il la rassura de douce parole, alors qu’un troisième homme s’immobilisa devant la scène. ...
    ... Patrick observa les retrouvailles avec les mâchoires serrées, mais il resta digne devant les messes basses du couple qui l’ignorait. Le couple marmonna durant de longues minutes… Soudain, la porte du bureau s’ouvrit : — Madame Montaigne ? Raymond embrassa la joue de sa femme et la quitta. Il croisa Patrick et les deux hommes s’ignorèrent. L’interrogatoire fut plus difficile. Les nerfs rongés par l’idée que quelqu’un souhaite sa mort, Anne décida de ne plus mentir. Elle leva les yeux sur l’adjudant-chef et se confessa : la nuit dernière, elle avait bien dormi à Paris avec Patrick Mermet, son amant. Quand Bernard lui demanda si quelqu’un pouvait lui en vouloir, elle ne voulut pas omettre ses soirées secrètes chez Odile. Dans le couloir du commissariat, Anne se retrouva seule avec le nouvel homme de sa vie. Patrick ne lui démontra pas d’enthousiasme et elle s’étonna de ne pas être étreinte. — Il y a un problème ?— Je n’aime pas qu’il t’étreigne !— Je vais m’installer chez mon mari. C’est aussi chez moi quelque part ! Un bon nombre de papiers et mes dernières affaires sont là-bas ! L’écrivain resta calme et Anne ajouta : — Tant que ce drame n’est pas réglé, on fait profil bas ! Une enquête vient d’être ouverte (elle baissa les yeux) et j’espère que l’on ne découvrira pas d’autre chose ! Une voix autoritaire résonna dans le petit couloir. — Monsieur Mermet ! Je voudrais vous entendre ! Anne serra ses doigts sur le bras de Patrick. — Je t’attends ! Il entra et prit place sur le siège ...
«1234...8»