1. Quitte ou double


    Datte: 01/10/2017, Catégories: fh, jeunes, frousses, rousseurs, Collègues / Travail uniforme, prost, voiture, amour, Oral pénétratio, confession, délire,

    ... Tout contrastait avec le Haut-Doubs à commencer par la luminosité qui faisait revivre ses sens après un hiver engourdissant. Le véhicule s’arrêta à une petite intersection. Le conducteur fronça les sourcils en détaillant les deux pancartes : celle de droite indiquait un moulin à huile à 1,5 kilomètre, mais l’homme aux lunettes esquissa un sourire en lisant sur l’autre : — La bastide aux oliviers. Les signes d’une sécheresse imminente lui rappelaient son enfance avec ces migrations aoûtiennes. Aujourd’hui, il y venait pour retrouver quelqu’un. Deux piliers marquaient l’entrée de la bastide. Patrick remonta le chemin qui caillassait le bas de caisse de sa voiture jusqu’à une grande cour. Il s’arrêta devant la demeure et descendit de sa voiture. Il ne put résister à finir sa bouteille d’eau, autrefois glacée tout en observant les proches alentours. C’était la fin de l’après-midi, trois vieilles autos poussiéreuses stationnaient près d’un puits. Une femme d’une vingtaine d’années sortit de l’obscurité de la maison. — Je peux vous aider ? L’air de famille lui indiqua qu’il ne s’était pas trompé… Il ôta ses lunettes et s’approcha de la jeune femme en tenue de lin. — Bonjour ! Je suis bien dans la propriété d’Anne Montaigne ?— Oui ! Laissez-moi votre CV ! Vous êtes saisonnier ?— Non ! Je suis… Patrick hésita… Il avait plusieurs fois envisagé cette douloureuse possibilité : celle de ne pas être désiré ! La jeune femme fit un pas et le dévisagea plus attentivement. — Nous ...
    ... connaissons-nous ? Votre visage m’est familier ! Patrick détailla les alentours à la recherche de sa quête. — Ce n’est pas vrai ! Patrick Mermet ? L’écrivain détailla le regard si familier, une boule se noua dans sa gorge. — Est-elle là ?— Où voulez-vous qu’elle soit ? Je suis heureuse de faire votre connaissance ! Vous êtes mieux que sur votre profil Facebook ! Elle lui tendit la main avec un large sourire. — Moi, c’est Céline ! On sera peut-être amenés à se revoir ! Patrick lui serra la main. — Si vous décidez de partir, alors ne partez pas sans elle ! Compris ? Il resta silencieux, éternellement coupable de l’avoir abandonnée quatre mois plus tôt. — Elle est derrière la bastide. Patrick contourna la demeure, guidé par le bruit d’un tracteur et au fur et à mesure qu’il marchait, il sentit le sol vibrer. Le vent tiède s’introduisit dans les manches courtes de sa chemise et il apprécia cette caresse. Un tracteur ronronnait et Patrick aperçut un homme avec une grosse télécommande. Une pince autour d’un olivier secouait l’arbre à lui faire perdre ces branches, mais seules les olives tombaient sur un filet étendu au sol. Patrick entrevit une femme d’allure maigre portant un chapeau de paille. Elle supervisait le travail. Il resta là à la redécouvrir à savourer discrètement cette présence qu’il trouvait toujours si sensuelle. Le tracteur se retira et l’homme vint aider Anne à replier le filet pour regrouper les olives. Anne mit un genou à terre et remplit sa caissette. Elle se dressa sur ses ...
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