Nouvelle vie - Histoires de Sexe

Nouvelle vie

Lorsque les deux nouveaux maîtres du Trou-Noir retournèrent à la soute-cellule, ils eurent la satisfaction de voir vingt paires d’yeux, plus ou moins hostiles, se tourner vers eux. Arborant un masque sévère et fermé, Braise attaqua d’une voix brusque : — Bien, puisque tout le monde est réveillé, on va pouvoir parler sérieusement. Comme vous vous en doutez sûrement, vous nous posez un certains nombre de problèmes…— Pour faire simple, vous êtes devenus des « témoins gênants ». Impossible de vous relâcher sur une planète quelconque, on se retrouverait avec toute l’HUF sur le dos en quelques mois. Et on ne peut pas non plus vous garder à bord, on n’a pas que ça à faire ! enchaîna Ardent sur un ton sinistre. Puis ils se turent, toisant sombrement une assistance qui petit à petit, se liquéfiait d’angoisse. L’une des femmes finit par exprimer ce qu’ils ne pouvaient que déduire de cette entrée en matière. — Nom de dieu, ils vont nous supprimer !— Ils vont nous passer par le sas, les petits salopards ! gémit une des grosses brutes aux côtes fêlées. Ardent le reprit sèchement : — Dis donc, grosse mouillette, c’est pas parce que tu nous as bourré le cul tout à l’heure que tu peux nous manquer de respect comme ça, c’est vu ?— O-Ok, chef, désolé…— Ça suffit, les gars. Je ne crois pas qu’ils comptent nous tuer, de toute façon. L’intervention de l’ex-commandante surprit tout le monde. Braise la relança d’une voix menaçante : — Ah oui ? Et qu’est-ce qui te fait croire ça, ...

... madame-la-Mangouste-qui-s’est-fait-avoir-par-le-cobra ?— Par deux cobras, plutôt ! Mais non, je crois que vous êtes juste en train de vous foutre de notre gueule. Vous oubliez qu’on vous traque depuis longtemps. J’en sais beaucoup sur vous, je ne vous crois pas capables de vous débarrasser froidement de tout un équipage, comme ça. Même pas de moi, d’ailleurs, malgré ce que je viens de vous faire subir…— Oh, ça, c’est un moindre mal ! répondit le jeune homme dans un petit sourire triste. On ne va peut-être pas pouvoir s’asseoir pendant quelques jours, m’enfin… Non, ce qu’on n’est pas près de vous pardonner, c’est le meurtre d’Oscar. Ça, vous allez nous le payer ! Au fait, qui c’est qui a descendu sa navette ? Le Doc releva sa fine tête brune et murmura, en les regardant dans les yeux : — C’est moi qui commandais l’artillerie.— Et tu en es fier ?— Non, j’ai simplement obéi aux ordres.— Ah oui, c’est vrai, la fameuse intelligence du militaire… Les ordres en guise de cerveau… C’est pratique, hein ?— C’est bon, Doc, intervint la Mangouste. Je prends l’entière responsabilité de cette action, jeunes gens, n’en faites pas subir les conséquences à mon équipage, je vous en prie.— Bravo ! s’exclama la jeune fille. Ça, c’est un bon officier ! Très bien, salope, tu subiras donc seule notre vengeance.— Reste qu’on ne sait toujours pas quoi faire de vous ? s’interrogea son ami. Vous avez une idée ?— Ben, si ne voulez ni nous garder à bord ni nous débarquer…— Ah là là ! Même pour sauver votre propre peau, on ...