1. CUL QUI CHANTE


    Datte: 09/07/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    Après un petit tour à l'hypermarché et une longue et fructueuse station dans un magasin culturel à choisir quelques livres et à m'imprégner des dernières modes en matière de musique, me voici propulsé dans le dédale de voies et de parcs de stationnement de la zone commerciale. Le temps de contre-saison, lumineux et doux en ce milieu d'hiver, m'invite à la rêverie et au vagabondage. Comme souvent par ces températures, je suis pieds nus dans mes tennis et uniquement revêtu d'un jean moulant et d'un polo près du corps, besace en bandoulière, sans aucun sous-vêtement. Le doux frottement du tissu sur mon bas ventre et mes fesses me provoque une agréable sensation. J'imagine (et j'espère) qu'un œil exercé peut percevoir combien ma tenue est « légère ». A l'approche d'une énorme jardinerie, qui déborde à profusion de plantes et d'arbustes, mon regard est attiré sans raison précise par une silhouette féminine, qui marche devant moi, d'apparence assez quelconque : jean, tennis, sweat-shirt, cheveux longs retenus en chignon à la dérive. Sa démarche trahit quelques relents de jeunesse. Son dos est massif, sa taille assez marquée, son port de tête altier, ses jambes bien dessinées, mais surtout ses cuisses sont larges et prolongent harmonieusement un postérieur rebondi qui frémit et chaloupe à chaque pas. Mon regard est maintenant aimanté et la chaleur me monte aux joues. « Mon dieu, quel cul ! » Nous cheminons comme cela pendant quelques centaines de mètres, en direction de la sortie ...
    ... de l'espace dédié aux magasins et aux boutiques. L'harmonieux balancement de hanches continue son travail de fascination. Mon cœur bat la chamade et je me délecte du spectacle. Elle est apparemment détendue et ne semble pas consciente de l'intensité de mon regard. Il est vrai que je la suis à distance raisonnable. Au détour du dernier parking, elle bifurque brutalement dans une rue étroite qui mène à un ensemble résidentiel. Je poursuis mon chemin vers un large boulevard urbain qui constitue mon itinéraire évident puis m'arrête brutalement. Je reste figé quelques secondes le cœur battant, déjà hanté par le regret de renoncer à un si beau spectacle. Il ne me faut pas longtemps pour faire demi-tour et m'engager, moi aussi, dans la rue qu'elle emprunte. Elle a pris de l'avance et j’accélère le pas, puis je traverse la chaussée pour rejoindre le trottoir où elle chemine. Mal m'en prend car, concentré sur le flot de voitures qui y circulent, je la quitte du regard. Lorsque j'atteins la rive, elle a disparu.. Je me précipite d'un pas rapide pour repérer la cour ou l'allée qu'elle a empruntée, mais rien n'y fait. Je ne la retrouve plus !... Penaud, je m'impose plusieurs va-et-vient attentifs mais en reviens bredouille. Pas un signe, pas une trace ! Dépité, je rejoins à mon domicile encore hanté par ce si joli spectacle. Pendant des jours et des jours, je multiplie les occasions de me rendre dans cette petite artère si fréquentée qui débouche sur un important territoire d'activité ...
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