1. Natasha & Franck (16)


    Datte: 10/07/2020, Catégories: Transexuels

    ... distinguer clairement les motifs des tatouages, mais, comme elle l’avait présupposé, le corps de Sigrid, à quelques exceptions près, en était recouvert. Mais heureusement, contrairement à d’autres inconditionnels, la norvégienne avait su garder des espaces vierges d’encre sur sa peau. Le tatouage n’en était que plus lisible et permettait de reprendre sa respiration en passant d’un motif à un autre. Kristina le contemplerai plus tard, dans un lieu plus éclairé et une fois qu’elle aurait assouvi ses pulsions purement sexuelles. Certains partenaires de Sigrid avaient parfois rechigné en découvrant l’étendue des motifs. Constatant que Kristina n’avait pas le moindre tatouage, elle s’enquit de ses gouts en la matière. Mais si la guitariste n’avait pas succombé à la tentation, ce n’était que pour le plaisir d’offrir sa peau naturellement hâlée. D’ailleurs, je lui avais avoué être toujours autant excité par le contraste de leurs épidermes lorsqu’elle et Alexandra s’enlaçaient. Je rêvais même de voir un jour une belle femme à la peau d’ébène prise entre la rousse et la brésilienne. Kristina rassura la blonde d’une plaisanterie. ─ Ce que j’aime avec les filles qui ont des tatouages dans le dos, c’est que ça fait de la lecture pendant la levrette. C’est vrai que dans ton cas, j’ai l’impression d’entrer carrément dans une bibliothèque. Mais c’est promis, je mouillerai mon index à chaque fois que je tournerai une de tes pages. Alors, premier chapitre… Et Kristina joignait le geste à ...
    ... la parole, lui glissant une main dans l’entrejambe. Nous les laissions faire plus profonde connaissance tandis que nous nous reposions avant de ranger le matériel. Alexandra, Natasha et moi discutions de l’étrange sensation que nous inspirait cette relation naissante. Si l’intégrité du groupe n’était aucunement remise en compte, voir Kristina, qui avait toujours fait partie des ébats depuis le début de la tournée, se consacrer uniquement à Sigrid nous laissait un goût de vide. Nous étions pourtant tous trois heureux pour elle. Après tout Natasha avait été la première à s’engager sur la voie sentimentale. J’étais avachi dans le canapé dont le cuir avait dû voir passer un nombre incalculable de postérieurs passés ou non à la postérité. Les pieds posés sur une table basse quelque peu bancale, je tentais pour l’instant de calmer ma soif. Il y aurait des bières, mais ce serait pour plus tard. Natasha s’était blottie contre moi, la tête posée contre mon épaule gauche. Elle avait passé ses bras autour de ma taille et sa jambe gauche par-dessus la mienne. Elle était vraiment une belle plante. Liane ou lierre, en l’occurrence. Alexandra aussi s’était amarrée à moi. Mais elle avait juste posé la tête sur mon torse. Ses jambes pendaient par-dessus l’accoudoir. Elle cherchait au plafond l’inspiration et grattait sans but précis les cordes d’une guitare acoustique que quelqu’un avait oubliée là. Elle plaquait des accords mineurs. L’absence de Kristina se sentait jusque dans le choix des ...
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