1. COLLECTION JEUNE – VIEUX. Grand-mère indigne (1/1)


    Datte: 05/08/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... réservé une table à Loiseau des Ducs. • J’espère qu’il y aura des pieds de cochon. J’ai failli éclater de rire, mais cela aurait été un mauvais début de voyage. • La route va être longue, dis-moi, tu as une copine. • Non, j’en avais une, mais je viens de la larguer, de toute manière, c’était une vraie pute. • Elle se faisait payer ! • Non, je l’ai trouvé en train de baiser avec son voisin un jour où le temps exécrable m’empêchait de gagner le moindre euro, ils étaient dans ma chambre et il la prenait en levrette. Il est sorti d’elle si vite que je n’ai pas pu voir s’il la sodomisait, je lui ai mis mon poing dans la figure. • À ta copine ? • Non, au mec, c’était un petit gros insignifiant. • Je te comprends comparer à toi si beau gosse, elle a manqué de clairvoyance. • Et vous, Madame, vous avez été mariée longtemps avec votre chanteur. • Quarante ans, j’avais vingt ans quand je l’ai connu, cela été le coup de foudre, un mois plus tard, il demandait ma main à mon père et nous nous sommes mariés. • Tout ce temps avec un seul homme, vous avez eu de la chance madame. • Si tu le dis, je veux bien le croire, je vais te faire une confidence, parce que tu es sympathique, j’ai eu les plus belles cornes de Paris, il sautait tout ce qui passait à porter de sa queue. • Il vous trompait comme la salope d’Aicha que j’ai virés et tu es restée mariée ! • À mon époque, les filles faisaient rarement des études, je l’aurais quitté, que serais-je devenue, peut-être une prostituée, escorte comme ...
    ... l’on dit maintenant, j’ai mis ma conscience dans ma poche. J’ai bien fait, il est mort, il y a deux ans et j’ai hérité de sa fortune, de ses droits d’auteur et d’interprètes, sans compter l’écriture dont les droits sont ma propriété, je peux vivre une vie pleine d’insouciance. • Vous avez eu de la chance, si vous voulez, je vous épouse, j’aurais à mon tour beaucoup de chance, mais qu’écrivez-vous. Je lui donne le titre de mon dernier livre en tête des ventes dans plusieurs sociétés vendeuses de mes ouvrages. • Mais, bien sûr, vous êtes Adeline, je savais que je vous avais déjà vue, gare de Lyon dans le tabac presse, j’accompagnais un vieux monsieur jusqu’à son train, il a acheté des cigarettes et je vous avais devant moi sur votre couverture. • C’est bien, je t’offrirais un exemplaire dédicacé. • Vous savez moi les livres, je préfère Tintin et Milou. Nous faisons la route, je suis dans mes souvenirs, tiens là, papa a rempli son réservoir d’essence, mince la station, est fermée en ruine, ici pose pipi dans ce café qui lui aussi est repli de ronce sur les murs. L’autoroute a tué cette belle nationale 6. • Je peux vous mettre de la musique. • Bien sûr, j’ai vécu dans la musique. « De Lucien pour Lucienne, le plus grand tube de Claude Dirai. » Il aurait voulu le faire, il n’aurait pas fait mieux, c’est ainsi que nous arrivons dans Saulieu. • Le restaurant est là sur la gauche, entre où il est marqué « Parc privé ». • Vous m’avez pris pour un blaireau, ce restau est loin d’être un ...