Méli-Mélo - Histoires de Sexe

Méli-Mélo

... factice pendant un long moment, allant même jusqu’à noter les répliques et les répéter pour trouver le ton juste ? Que je me suis excitée toute seule en imaginant ce que je disais ? Non. — J’ai improvisé, j’ose répondre. Pourquoi, cela t’a plu ?— T’es vraiment une coquine, Armelle. Et… Mais Franck coupe la parole à mon mari : — Moi, je dirais plutôt que c’est un fantasme refoulé. Je me défends en disant : — Tu es fou. Qu’est-ce que tu vas imaginer !— Pas si sûr ! relance Thomas. Si c’était juste pour nous confondre, pourquoi avoir acheté les menottes et le gadget ? C’est bien ce que j’ai vu au sous-sol, non ?— C’était pour faire plus vrai. Mais ma réponse ne le satisfait pas. — Et si on allait voir ? Viens. Non, garde le bandeau, je vais te guider. La descente de l’escalier est un peu dure mais ils me guident. Que veut voir Thomas ? J’avais laissé les menottes accrochées à un tuyau du plafond afin de faire plus vrai et renforcer mon scénario. Le gadget est, lui, posé sur une chaise, juste à côté. — Tu les as essayées ? me demande mon mari. Bien qu’aveuglée, je comprends par le cliquetis qu’il parle des menottes qui pendent. — Toute seule ? Comment j’aurais fait ? Je les ai juste accrochées pour le décor.— C’est marrant… Regarde, Franck, elles sont au bon endroit.— C’est vrai. Pourquoi ne pas essayer ? Les deux hommes se saisissent de mes bras. — Mais qu’est-ce que vous faites ? Je m’inquiète un peu. — Juste pour voir, chérie, me répond mon mari alors que mes deux poignets ...

... sont immobilisés. Un silence s’installe. Je demande : — Qu’est qu’il y a ?— C’est magnifique. Chérie, tu es magnifique comme cela. C’est super érotique. Attends, je vais compléter avec le truc. Je sens qu’il me met la boule entre les lèvres et fixe la sangle sur ma nuque. C’est drôle, mais cela m’avait paru naturel de prévoir ce bâillon comme accessoire indispensable avec les menottes. Je dois avoir l’air d’une femme entièrement soumise au bon vouloir de son mari. — Il ne te fait pas mal ? Je n’ai pas trop serré ? m’interroge Thomas. Bien sûr, aucune parole audible ne peut sortir de mes lèvres entravées si ce n’est des grognements indistincts. Je hoche la tête. — Vraiment, tu ne m’enlèveras pas de l’idée qu’un scénario si bien ficelé… Les deux hommes rient de ce jeu de mot de Franck. — C’est vrai, je pense que c’est un vrai fantasme, insiste Franck. Je ne peux plus me défendre et argumenter de ma bonne foi. Que vont-ils chercher là ? — Je crois que tu as raison. Mais moi je pense qu’elle… Reste là. J’ai une idée. Je reviens, dit Thomas, et nous l’entendons monter les escaliers. Pendant son absence, Franck et moi restons silencieux. J’ai l’impression que lui aussi se demande à quoi peut bien penser mon mari. Je l’entends revenir. — Qu’est-ce que tu veux faire avec ton mobile ? Des photos ? remarque Franck. Manifestement, Thomas est revenu avec son téléphone. — Allô ! Oui ! Salut c’est moi, Thomas. Tu vas bien depuis que tu es venu à la maison ?— …— Je t’appelle parce que nous ...