1. Comment je suis devenu(e) moi (4)


    Datte: 17/08/2020, Catégories: Transexuels

    Après un moment de récupération, Virginie me dit qu’il fallait me préparer pour la surprise promise à Marc. J’évitais de la questionner, commençant à intégrer quel était mon rôle, ma place. Direction la salle de bain pour tout le rituel de nettoyage qui devait me rendre disponible. Puis elle me maquilla. Je fus surprise en me voyant dans la glace affublée d’un maquillage vulgaire, outrancier, ressemblant plus aux peintures de guerre d’une pute bas de gamme qu’à la subtile mise en valeur à laquelle Virginie m’avait habituée. Quant elle me tendit les vêtements dont je devais me parer, je pus constater qu’ils allaient à merveille avec le maquillage... Body fendu en mauvaise dentelle fuchsia et bas résilles assortis. Par dessus j’enfilais une jupe ultra courte en simili cuir. Elle s’arrêtait plusieurs centimètres au dessus de la jarretière des bas. Je dus aussi chausser des talons ultra hauts noirs en mauvaise imitation de cuir. Une perruque blonde invraisemblable acheva de faire de moi une pute de bord de nationale. Quand je fus prête, Virginie recula pour contempler son œuvre. Elle éclata de rire, un peu méprisante. J’en fus choquée. "- Tu ressembles à une prostituée, petite pute! Et pas à une belle escort! Non, à une pute de parking, vulgaire, sans grâce. Un trou pour se vider. Marc va adorer. Et en parlant de Marc, je te conseille de ne pas rater ta prestation. Il en attend beaucoup. Viens, maintenant, on y va! -Je dois sortir comme ça? -Ben oui, faut aller bosser morue. ...
    ... -J’ai honte... -Tant mieux." Nous montâmes dans sa voiture et tout en roulant elle me livra leur scénario. je devais me poster au bord de la route que prend Marc pour rentrer du travail où Virginie me déposerait une demi heure avant son passage. Une demi heure à ressembler à une pute au bord de la route. J’en fus effrayée et lui demandais comment je devrais gérer les éventuelles demandes d’automobilistes. Elle me répondit de me débrouiller mais qu’en cas de souci, il y avait ce qu’il fallait dans mon sac pour régler les problèmes. Savoir que j’avais de quoi me défendre me rassura à peine. Nous arrivâmes à l’endroit convenu avec Marc. Tandis que je descendais malgré moi de voiture, Virginie me dit: "-Rappelle toi Emma, tu es une pute, tu dois gagner ta vie en te servant de tes seules compétences réelles, ta bouche et ton cul. C’est ton rôle pour ce soir, Marc ne doit pas être déçu...". Elle démarra et la voiture disparut. Je me retrouvais seule, au bord de cette route en cette fin de journée qui s’assombrissait déjà. Derrière moi un chemin s’enfonçait dans les bois. Je décidais de regarder dans le sac moche dont elle m’avait affublée ce que Virginie m’avait laissé pour me défendre. Une feuille de papier avec les mots suivants "pipe 30 euros, baise 50 euros."... Et sous le papier, une boîte de capotes, des lingettes et un tube de gel lubrifiant. Rien d’autre... Je paniquais. Je fus tentée de me cacher dans le bois mais avec l’obscurité il devenait effrayant. Quelques voitures ...
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