1. Bergen (1)


    Datte: 18/08/2020, Catégories: Gay

    Au mois d’aout je ne sais jamais quoi faire. Je n’aime pas l’été, les plages sont bondées, les lacs envahies, je ne sais jamais où aller. Nous étions le 2 , et comme d’habitude,sans solution, j’occupais mon ennui en terrasse en regardant les rares passants accablés de chaleur. En rentrant chez moi j’ai lu un mail d’Anders et Tove, des amis Norvégiens qui partaient en Allemagne pour 3 semaines. Ils me proposaient de venir pour « garder leur maison » prés de Bergen sur la côte pendant leur absence. De vrais amis, connaissant mon peu de goût pour la saison ils avaient pensé à moi et m’offraient le moyen de passer un mois bien plus agréable que d’habitude. Sans même connaître le prix du voyage, j’ai dis oui tout de suite. J’avais 32 ans, j’étais nouvellement célibataire après une brève histoire achevée quelques mois auparavant ; ni abattu, ni mélancolique, j’avais cependant besoin de me changer les idées. Au diable, j’ai pris ma voiture et après deux jours de route j’ai sonné à leur porte. Ils partaient le lendemain et étaient encore occupés à préparer leurs affaires et celles des enfants. Aprés un rapide tour du propriétaire et quelques recommandations pour les plantes, nous avons bu quelques verres, échangées des histoires, des souvenirs, et la soirée s’est vite achevée car le lendemain ils partaient tôt. Fatigués par la route j’ai dormi tard, quand je me suis réveillé ils n’étaient plus là et la maison m’à paru immense. Située sur une colline isolée descendant en pente ...
    ... douce vers un lac, leur demeure était chic mais pas du tout tape à l’oeil. C’était une sorte de villa de deux étages, en bois comme souvent en Norvège, dotée d’une large terrasse également en bois, de balcons fleuris, d’un jardin bien entretenu et – comble du luxe – une piscine. Je suis monté au dernier étage pour voir ce qui m’entourait depuis le balcon. Le lac était large d’au moins un km, quelques villages apparaissaient au pied des collines sur l’autre rive couverte de sapins, mais je n’ai vu aucun vis a vis. Au loin on apercevait d’autres maisons sur les berges du lac, mais on entendait ni voiture, ni voisins. Mon appartement Nantais me semblait très loin, et pour la première fois depuis longtemps j’ai adoré l’été. J’ai très vite pris mes aises dans ma nouvelle résidence. Je n’avais personne à voir, pas de téléphone ni d’ordinateur, mais des livres et du temps à profusion. Une fois par semaine je roulais quinze minutes à vélo pour faire mes courses à la superette du village voisin, le reste du temps je lisais au soleil, paressais nue au bord de la piscine et parfois descendait me baigner dans le lac dont l’eau froide me réveillait entre deux siestes. Les jours passaient, bientôt une semaine que j’étais là, et je ne me sentais ni seul ni désoeuvré. S’il m’arrivait d’être un peu étourdi par le silence et le calme vertigineux de l’endroit, j’allais marcher dans la forêt voisine, puis je rentrais, buvais un thé et dormais tard. Une après-midi, alors que je somnolais sur ma ...
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