Xanths (4)
Datte: 23/08/2020,
Catégories:
Lesbienne
... pas à bouger. Ce devait sûrement être la garde, qui me ramènerait bientôt à Xanthos. De toute façon j’étais fichue. Ma vision se brouilla, mes oreilles bourdonnaient, et les gardes lavèrent mon corps. En me réveillant le lendemain matin, allongée à même le sol rocailleux des montagnes, je me rendis compte que mon esprit tournait encore légèrement plus lentement que d’habitude. Il faisait beau, le soleil se tenait haut dans le ciel. Je parvenais difficilement à bouger. J’entendis quelque chose craquer sur ma droite : en me retournant, je reconnus la jeune femme blonde qui m’avait sauvé la vie deux semaines plus tôt ; elle marchait dans ma direction, le sourire au visage. C’était elle ! J’avais mal au dos, les blessures de ma chute pour échapper aux harpies devaient s’être ouvertes. Ce n’était donc pas la garde, qui m’avait capturé ? C’était elle ? Pour la deuxième fois elle m’avait sauvé la vie, et pour quelqu’un qui cherchait à l’impressionner d’une manière ou d’une autre, dans l’optique de s’allier à elle, je me sentais mal. Elle ne me jeta même pas un coup d’œil : toute souriante, la jeune femme s’assit à ma droite et ferma les yeux, s’endormant d’un seul coup. J’eus un flash : je me mis subitement à palper mon ventre ; je ne m’étais pas faite engrosser. Comment était-ce possible ? Tous les gobelins m’étaient pourtant passés dessus. Alors pourquoi ? De toute façon, je ne parvenais pas à réfléchir : mon cerveau était embrumé, sûrement à cause d’une forme de venin lié au ...
... gobelin qui m’avait mordu. Je ressentis une grande douleur à mon bras : c’était celui sur lequel j’étais tombé dans ma chute, en échappant des harpies. La femme l’avait enroulé de lianes. Pourtant, il ne m’avait causé aucune douleur dans la grotte. Comment était-ce possible ? Je décidai d’explorer les environ ; ce que je n’eus pas le temps de faire. A peine levée je trébuchai, encore sonnée par le venin. La jeune femme dû entendre le bruit, puisqu’elle me sauta à la gorge, couteau à la main. C’était la deuxième fois depuis mon arrivée à Xanths, ça commençait à bien faire. — Stop ! criais-je. C’est moi, je suis tombée, c’est tout. Désolée de t’avoir réveillée. Elle relâcha ma gorge, l’air complètement estomaquée. Septima est une très belle femme : blonde aux yeux bleus, elle a un nez fin et se coiffe souvent les cheveux avec de grandes tresses. Ses coiffures dénotent toujours, et sont éclatantes de beauté, je dois le reconnaître. Son petit nez, plissé par la stupéfaction et l’énervement, la rendait craquante, à ce moment-là. Son sourire avait disparue : pourquoi avait-elle réagi de manière aussi appuyée ? Après tout elle m’avait vu en arrivant à l’instant… Elle recula, abasourdie : — Comment… Sorcière ! Comment avez-vous fait ? Vous devriez être morte ! Votre ventre… Elle semblait aussi perturbée que moi. Zvolk m’avait pourtant assuré qu’il m’était impossible de survivre à une décharge animale dans mon ventre sans l’aide de la garde : la graine aurait dû gonfler et me détruire de ...