1. Correspondance intime d'un homme perdu (2)


    Datte: 12/10/2017, Catégories: Erotique,

    Bien tenir les comptes Je suis très heureux de la teneur de votre réponse très chère, d’autant plus que je suis loin de vous avoir tout dit sur la situation délicate dans laquelle je me trouve. Je suis certain que vous me serez de bon conseil mais de grâce, tenez-vous loin de cet endroit dangereux. N’y mettez jamais les pieds, je serai heureux si je réussis à en sortir. Vous croyez m’avoir fait peur ? C’est bien mal me connaître. La peur, pas celle de vous perdre, la vraie, elle est ici, pas dans vos bras très chère. Je dois vous dire cependant que dans un but d’honnêteté, je me sens dans l’obligation de vous livrer mon histoire sans fard, telle que vécue et je compte sur votre support et vos judicieux conseils pour me guider. L’idée de me perdre entre vos bras, d’explorer votre corps à nouveau, d’embrasser goulument votre bouche et boire votre sexe fiévreux me pousse à la survie et si je sors de cette histoire en un seul morceau, je le devrai à ces images que vous m’avez mises en tête et qui projettent mon corps et mon esprit. Je constate que l’assurance qui faisait de moi un homme respecté et même craint à certains égards, m’a plutôt poussé ici à faire des erreurs, des faux pas. Shanghai est une jungle madame. Durant les premiers mois, mon petit commerce filait bon train. Très occupé par mes cours accélérés de mandarin, je pointais néanmoins au salon tous les jours pour contrôler le cash box. Les recettes étaient bonnes et régulières. Ah oui au fait, je ne vous l’avais ...
    ... pas dit mais l’affiche du salon indiquait : « La queue du dragon ». J’aurais dû me douter de quelque chose mais bon. Mes petites ouvrières semblaient si bien programmées, elles allaient et venaient comme des automates dans un mélange de parfums délicats et de puissantes odeurs de solvants. Je n’avais presque rien à faire. Je me disais que si je voulais que cette boîte continue de tourner après une administration précédente impeccable, je devrais bien y apporter quelques améliorations pour que la croissance continue d’être au rendez-vous. C’est alors que je me suis intéressé davantage aux livres comptables tenue par la doyenne du lieu, Sin Tsu Cho. Elle m’expliquait avec patience la teneur des chiffres et les subtilités du commerce. Lorsque je lui posais une question, elle faisait une pause, me regardait, souriait et me donnait son explication. J’ai fait exprès de lui poser une question vraiment stupide. Même réaction. Pause, regard, sourire et explication. Sur le coup j’ai trouvé étrange ce comportement, mais je l’ai mis sur le compte de la culture. Au fil de mes recherches, j’ai fini par découvrir que je payais beaucoup trop cher les divers équipements et produits utilisés par le salon. Facilement le triple de ce que je pouvais trouver auprès d’un fournisseur équivalent sans même avoir négocié une entente de volume. J’ai demandé à Sin pourquoi nous faisions affaires avec ce fournisseur. Et c’est à cette occasion que j’ai cru percevoir la première émotion sur son visage de ...
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