Bécassine (3)
Datte: 30/09/2020,
Catégories:
Hétéro
... me manque. Ayant pris l’habitude d’être constamment plongé dans un état d’excitation au boulot, aujourd’hui la journée me paraît trop calme, trop triste. — Elle ne vient pas aujourd’hui, Bécassine ? me demande un de mes collègues. Tu sais ce qu’elle a ? Lui aussi affiche un air triste. Les autres ne sont pas loin d’avoir la même tronche d’enterrement que nous. C’est dingue, l’effet qu’elle nous fait ! — Non. Je lui ai envoyé un SMS pour lui demander, mais je n’ai pas encore eu de réponse. — Euh… hésite-t-il, tu vas peut-être penser que ça ne me regarde pas, mais… j’aimerais savoir si tu couches avec elle. Comme seule réponse, je me contente de rire, ce qui le laisse très perplexe. Il n’insiste pas plus et retourne à son bureau. C’est finalement deux heures plus tard que je reçois une réponse de Bécassine. Elle a simplement écrit "La légende n’en est pas une." Sur le coup, je ne comprends pas. Prêt à lui demander d’expliquer de quoi elle parle, je reçois un nouveau message, un MMS ce coup-ci. J’ouvre. Je pousse un cri de surprise et d’horreur, et lâche mon téléphone qui vient s’écraser au sol. Passé le choc, je récupère mon portable. Elle m’a envoyé la photo du sexe en érection d’un Black avec le message "Tu as vu ce monstre ? Elle est énorme ! :D Elle te plaît ? " En effet, elle a l’air démesurée, mais difficile de se rendre compte de la taille exacte sur une photo. Voilà donc l’explication de son absence : elle était en train de copuler avec un Black. Mais quelle salope ...
... vraiment ! "Et ta fidélité ? ", je lui réponds. Elle m’envoie un simple "Oups ! " puis, une minute plus tard, elle m’envoie un nouveau message : "Peux-tu venir ce soir ? J’ai besoin de te voir." J’ai envie de l’envoyer balader, une nouvelle fois dégoûté qu’elle puisse s’envoyer en l’air avec quelqu’un d’autre que moi, mais son message attise ma curiosité. Alors je lui réponds favorablement. "Cool ! À ce soir alors. Je te laisse : le monstre repointe le bout de son nez ! :D" Je passe le reste de ma journée de boulot sur les nerfs. Mes collègues ne m’approchent pas, tellement je suis irritable. L’image de Bécassine en train de se faire démonter par une énorme queue de Black clignote sans arrêt dans ma tête, accompagnée encore par cette chanson : "Bécassine, c’est une coquine, Bécassine, tout l’monde la pine…" Oui, tout le monde ; à part moi ! Je me rends donc directement chez elle après le boulot en me demandant ce qu’elle peut bien me vouloir. J’espère qu’elle ne me fait pas venir juste pour me raconter sa journée de baise. Si c’est ça, je risque de m’emporter. Je cogne. — Entre, j’arrive, me fait sa voix à travers la porte. Je passe le seuil de la porte. Elle n’est pas dans le salon ; elle doit être plutôt dans la chambre. J’observe la pièce. C’est toujours autant le bordel, ici ! Le havre de paix que j’avais une nouvelle fois instauré sur la table basse a encore été souillé. Je me crispe. Mes yeux finissent leur course sur l’aquarium. — Bonjour, Bubulle ; bonjour, la culotte ! ...