Latifa reprend du service - Histoires de Sexe

Latifa reprend du service

... connue avant Ève. Judith et Salomé sont des femmes qui, dans la Bible, ont décapité ou fait décapiter un homme. Toutes trois viennent de la forêt amazonienne où elles ont été capturées. Ce sont de belles bêtes, d’une taille impressionnante, même pour leur espèce. Il ne faut pas les maltraiter : elles m’ont coûté fort cher, et je tiens beaucoup à elles. D’ailleurs, ce sont des animaux protégés. Amicalement, je ne te conseille pas de hurler : l’une d’elles pourrait entrer dans ta bouche pour y faire son nid. En effet, les mygales ne tissent pas de toile : pour chasser, elles creusent des terriers et y attendent leurs proies. Et puis, rassure-toi : elles peuvent mordre, mais ce n’est pas mortel, cependant assez douloureux et aux effets assez… particuliers que tu découvriras très vite. Autre conseil, ma chérie : pour ne pas être mordue, ne bouge pas trop, même quand je te chatouille la plante des pieds, comme ça… Il me faut rassembler tout mon courage, aidée par la colère, pour être encore capable de parler malgré les trois bestioles qui me terrorisent. J’aurais préféré être mutilée, découpée en petits morceaux, empalée, violée par tout un régiment de soudards en rut, plutôt que subir cela. — Tu t’amuses bien, je vois, dit-elle. Personne ne résiste aux araignées, personne… et surtout pas toi !— Je vais te dire, Nolwenn.— Oui, mon cœur, je t’écoute ? Encore qu’ici, on me nomme plutôt Murena, mais appelle-moi comme tu veux, ce n’est pas grave.— Arrête de m’appeler « mon cœur » ...

... et écoute-moi : je te hais d’une haine absolue et si gigantesque que l’univers tout entier ne pourrait pas la contenir.— Moi aussi, mon doux trésor, je te hais tendrement. Depuis que tu m’as quittée – je te rappelle que c’est toi qui en a pris l’initiative – je voue un total mépris à l’humanité tout entière, et à toi en particulier. Dans mon exécration des femmes, tu tiens une place toute particulière : aussi, je tenais à te faire bénéficier d’une mort particulièrement pénible. Celle-ci t’est taillée sur mesure. Je suis contente, car je crois avoir réussi, tu ne trouves pas, mon doux trésor, non pas adoré, mais abhorré ? Lilith s’est installée sur mes poils pubiens, qui doivent lui paraître confortables à cause de leur épaisseur. Lorsqu’elle avance, ses huit pattes froides me chatouillent. Elle est gigantesque. Je crois que je vais m’évanouir. Ce serait mieux ainsi. — Tu n’es qu’un déchet merdeux de l’humanité. Va crever en enfer, ordure immonde, lui dis-je entre les dents pour ne pas risquer l’intrusion soudaine de l’une des trois créatures monstrueuses.— Je t’ai connue avec un langage plus châtié, mais on s’y retrouvera, en effet. Moi, à cause de celles que j’ai tuées de sang-froid, en te comptant dans le nombre. Et toi aussi, dès ce soir, parce que tu es une dépravée comme il y en a peu, et qui auras passé le plus clair de ton existence terrestre à forniquer avec des femmes. Là-bas, sous la houlette de Satan, on pourra éternellement continuer à se haïr câlinement, de tout ...