Snowballs
Datte: 12/10/2020,
Catégories:
fh,
campagne,
froid,
intermast,
Oral
pénétratio,
... l’État après sa mort… Jordan haussa les épaules : — Une histoire de testament, un truc à dormir debout. Il aurait autrefois été le bienfaiteur d’une fille décédée prématurément et qui avait eu un bébé sous X. Moi, il semblerait. Adoptée en Angleterre. Et voilà.— Et cette maison, vous comptiez en faire quoi ?— La vendre, je suppose. Prendre l’argent, rentrer chez moi et ne plus jamais remettre les pieds dans cette toundra inhospitalière ! Ben se rembrunit : — Oui, eh bien, désolé d’être inhospitalier. On fait ce qu’on peut. Jordan rougit, sentant qu’elle avait été trop loin. Elle s’approcha et posa doucement la main sur son bras. Il tressaillit. — Excusez-moi. Je ne voulais pas vous offenser. Je suis frustrée d’être enfermée, voilà tout.— À quelle heure est le rendez-vous, demain ?— Quatorze heures. Ben sourit. — Alors j’ai peut-être une solution… Ben désigna alors une autre cabane, en lisière de la forêt, dont le toit seul dépassait du tapis de poudreuse. C’était son cabanon, dans lequel il stockait ses outils, son matériel de pêche et de chasse – sauf les armes, les armes étaient à l’intérieur du chalet – et sa motoneige. Ils pourraient atteindre Missoula, ça prendrait quelques heures. Mais d’abord… Il fallait déneiger ! Évidemment, Jordan n’était pas équipée pour ce genre d’activité. Ses bottines n’étaient ni chaudes ni étanches, son manteau ne résisterait pas à la neige, elle n’avait pas de gants, son jean prendrait l’eau… Elle se retrouva donc debout dans l’encadrement ...
... de la porte, une tasse fumante à la main, à regarder Ben travailler. Il avait des bottes, une doudoune, des moufles, une grande pelle, et dégageait la neige à gestes vigoureux. Impuissante, inutile, Jordan chercha comment participer à l’effort de guerre, et entreprit de ranger le chalet. Elle relança le feu, nettoya le plan de travail de la cuisine, décrocha le linge sur le fil, replia les couvertures, fit la poussière. La répartition genrée des tâches l’agaçait plutôt : monsieur au travail physique, au grand air ; madame à la maison comme une fée du logis. Elle aurait volontiers aidé à déneiger ! Mais sans bottes de neige, c’était un coup à perdre un orteil. Ouvrant les malles pour ranger les vêtements secs, elle se figea en découvrant un stock d’armes à feu. Le cœur battant, elle referma le couvercle d’un geste vif. Ben Hodges vivait ici, dans ce coin reculé de campagne. Il chassait, il pêchait aussi. C’était normal qu’il possède des armes. Elle n’était plus en Angleterre ! Les heures passaient. Elle prépara le déjeuner, dénichant dans les réserves des boîtes de conserve, des légumes secs et des morceaux de viande séchée qu’elle cuisina en ragoût. Ben était presque arrivé jusqu’au cabanon, dégageant une tranchée à travers la poudreuse. Jordan l’appela, mais il ne parut pas l’entendre. Elle hésitait à s’aventurer dans la neige. Ramassant une brassée de neige, elle en fit une boule qu’elle lui lança. La boule tomba à deux mètres à sa gauche, il ne la vit même pas. Une autre. ...