1. Résolutions


    Datte: 15/10/2017, Catégories: fh, fhh, hagé, fagée, couple, extracon, religion, volupté, revede, humour,

    Retour bien tardif… Pour se rafraîchir la mémoire, il faut relire les deux premiers épisodes (textes n° 10011 et 10329). Hélène savoura sa petite vengeance durant toute la matinée. Ce ne fut pas sans un certain plaisir retenu qu’elle regarda la bonne femme s’éloigner de la boulangerie, la brioche « recette spéciale » sous le bras. Elle passa les heures comme sur un nuage. Son amabilité coutumière s’accompagna ce jour-là d’une volubilité détendue, affable, son visage rayonnant d’une lumière nouvelle. Il sembla que certaines clientes le remarquèrent, par une communauté des sens toute féminine. Il faut dire également que ce n’était pas sa revanche seule qui l’épanouissait ainsi. Son esprit tout entier gardait le souvenir frémissant de cette étreinte brûlante dans le fournil, aux fragrances sensuelles et enivrantes, tout comme celui de son corps enlacé par ses deux amants. Ce n’était qu’à contrecœur qu’elle avait dû s’arracher à la litière chaude de son désir, qui l’avait titillée à nouveau. Ses hommes s’étaient levés, puis préparés pour accomplir une dure journée de labeur. Malgré son bien-être manifeste, elle ressentait confusément comme un manque au fond de ses entrailles, le sentiment de n’avoir pas été totalement comblée. Ce qui se précisa en elle au fur et à mesure de la journée, ce fut la conscience d’avoir laissé partir avec la brioche ce qui l’amenait toujours, immanquablement, à l’extase quand elle s’abandonnait à ses deux amours : le distillat de leur désir se ...
    ... répandant dans son bas-ventre. De toute façon, elle savait qu’elle allait rattraper cela à un moment ou à un autre… –––oooOooo––– Rolande était revenue de ses errances, hébétée, à une heure plutôt avancée de la nuit. Elle n’avait pas le moindre souvenir des endroits où l’avait conduite son trouble incontrôlable… Elle ne pensait plus, à cet instant. Elle ne fonctionnait plus que sur sa moelle épinière, avec des réflexes basiques et primitifs. Le regard perdu dans le vague, elle se retrouva à l’intérieur de sa maison, simplement mue par des gestes conditionnés. Cependant, elle sembla alors émerger de sa catatonie. La sensation familière de la poignée de porte sous les doigts, l’odeur de la maison et la résonance particulière du lieu l’éveillèrent progressivement à la réalité. Et cette réalité comprima son petit cerveau, fit brûler d’un feu nouveau la conscience de ce qui s’était déroulé en si peu de temps. Ses yeux reprirent leur tonalité malsaine, avec une petite touche supplémentaire d’affolement qui se traduisait par des mouvements désordonnés des globes et un écarquillement inhabituel. Mais la confusion n’avait pas totalement disparu. Elle la ressentit cruellement lorsqu’elle perçut les ronflements en provenance de la chambre à l’étage. Elle hésita longtemps, tiraillée par un mélange embrouillé de sentiments. Tout d’abord, la simple évocation de la violence de Georges, inconnue jusque-là, la paralysait. Elle en gardait le souvenir cuisant sur les joues. D’un autre côté, elle ...
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