Dialogues Interdits – Épisode 13 – Mot salace, mot trompeur
Datte: 16/10/2017,
Catégories:
A dormir debout,
Dialogues Interdits, ou les conversations subversives et légères de deux personnages. Une série d’histoires complètes, dont les épisodes peuvent se lire dans n’importe quel sens. Chaque samedi matin à 9 H, retrouvez un nouvel épisode de Théo Kosma. ––––––– – Ça y est, enfin ! Je l’ai fait, I did it ! – Quoi donc ? – Je suis allé voir une prostituée. – Ah. Hourra, sabrons le champagne. On dirait que tu en es heureux ? – C’est une expérience qui manquait à mon tableau de chasse. Je sais, on n’est pas forcé de tout vivre. Pourtant, je suis content d’avoir vécu le trip. – C’était tellement bien ? – Non en fait. Je suis satisfait par principe, par pour le plaisir retiré. – Raconte. – Y’a rien à raconter. Hier soir je n’avais aucune partenaire, et super envie. Aller draguer je le sentais pas, j’étais un peu dans le brouillard, pas du tout prêt à assurer la conversation. Ni à entrer dans le jeu de séduction. Le bois de Vincennes n’était pas loin… – Combien ? – Une dizaine de minutes en voiture, maxi. – Andouille ! Je te demande le tarif. – Ça démarrait à vingt. J’en ai cherché une à quarante, en me disant naïvement que j’aurais deux fois mieux. Ou tout du moins une prestation pas trop mal. – Une grosse africaine ? – En cherchant bien on en trouvait des fines. J’ai préféré une fille des pays de l’Est. Plutôt pas mal. Il y avait une camionnette, j’ai préféré qu’on prenne un peu l’air. Je me suis fait sucer avec capote en regardant le clair de lune, enfoncés dans la forêt. – Sans la ...
... regarder elle ? – Il faisait trop noir. Puis à cause de la terre elle n’était même pas à genoux, juste accroupie, ce qui est jamais bien plaisant à voir. Ça a été je dirais, vite fait bien fait. Enfin, « bien fait »…. Efficace, quoi. Très mécanique. Une vraie machine, sans passion ni fougue. – Lui en veut pas. Ça se comprend ! Qui aurait une vraie envie de se farcir n’importe qui à n’importe quelle heure et chaque soir de la semaine. Le mythe de la prostituée qui aime ça… n’est rien qu’un mythe. Sauf pour certaines putes de luxe, peut-être, et encore. – Ça m’a pas donné envie d’y revenir. Surtout, ça m’a fait repenser au plan à quatre qu’on s’est fait le mois dernier, avec Martine et Célia. – Ah ben merci bien. – Attends ! Laisse-moi t’expliquer. Tu sais, quand Célia te pipait et que tu n’arrêtais pas de la traiter de petite pute… – Elle aime bien les paroles salaces… ça l’excite, et elle les accueille comme des compliments. – C’était tout sauf un compliment, je l’ai constaté hier soir. Trouve autre chose ! Je sais pas moi, « salope » par exemple. Parce que « pute », franchement c’est méchant. Une pute suce beaucoup moins bien que ça. – Tu penses que le terme a été galvaudé ? – Et comment ! On dira que telle fille est une pute parce qu’elle adore les galipettes à répétitions. En fait, on devrait plutôt dire « pute » pour parler des mauvaises suceuses ou de celles qui couchent machinalement. – Bon, la prochaine fois je la traite de pute de luxe. ––––––– Vous en voulez encore ? . ...