1. Les Beltaynes (3)


    Datte: 21/10/2020, Catégories: Partouze / Groupe

    ... de répéter. — D’accord. — Tu t’adresses à l’Ultima Sororis par son titre. Quand tu la verras pour la première fois, tu te tiendras debout, tête baissée, en silence. Quand elle t’en donnera l’ordre, tu relèveras la tête et tu diras : "Pour que nous emporte la débauche". Elle va sûrement te poser des questions et tu lui répondras sans hésiter, par oui ou par non, et seulement ces deux mots. Je ne sais pas ce qu’elle décidera à ton propos, mais si elle t’annonce que tu es officiellement recrutée, tu t’avanceras jusqu’à elle. Elle va t’embrasser sur la bouche, sur les seins et sur le sexe. Ensuite, à ton tour, tu l’embrasseras sur le front, sur les mains et sur les pieds. Puis, les Parfaites t’examineront comme nous t’avons examinée, ma Complie et moi. Tu te prêteras à tout ce qu’elles te demanderont. Elles te demanderont de jurer secret et obéissance. Tu jureras en prononçant la phrase "Je le jure pour que nous emporte la débauche". Enfin, l’Ultima Sororis te demandera par trois fois si tu veux entrer aujourd’hui dans ton Noviciat, et tu répondras par trois fois : "Oui, je le veux de toute mon âme". Quant à ce qui se passera ensuite, si tu es digne de l’Ordre, ne devrait pas te poser de problème insurmontable. Compris ? » Jeanne souffla un grand coup. « Compris. « Dans ce cas, » dit Laetitia qui laissait tomber son peignoir au sol, « descendons au salon. Il est l’heure. » Laetitia, Jeanne et Chloé redescendirent l’escalier et, têtes baissées, firent leur entrée dans le salon. ...
    ... Jeanne, observant à la dérobée, vit trois femmes nues, portant seulement de courtes capes bleu nuit, réparties sur des coussins posés au pied du canapé où trônait une quatrième femme masquée. Elle portait des jambières, deux larges bracelets, et un étrange vêtement curieusement échancré au niveau des hanches, du ventre, des seins, du pubis. On aurait plutôt dit une armature qu’une parure. Le masque lui-même affectait des lignes déliées, qui dissimulaient la plupart des traits du visage, mais laissaient voir la bouche, les yeux, et l’arête du nez. Tout cet attirail, rouge carmin rehaussé de motifs d’or, inspirait une telle sensation de ridicule que Jeanne dut réprimer un rire nerveux. Par chance pour elle, la solennité peinte sur tous les visages la calma vite. Dans le salon, nul ne bougeait un cil. Tête baissée, Laetitia s’approcha de l’Ultima Sororis, lui chuchota quelques mots à l’oreille, et lui présenta la feuille sur laquelle elle avait renseigné toutes ses mensurations. « Jeanne M... », commanda l’Ultima Sororis après un rapide signe de tête à Laetitia, qui s’éloigna à reculons pour se placer à côté de Chloé, « relevez-vous dans la fierté de votre féminité. » Sur un signe de Chloé, Jeanne releva la tête, rejetant ses cheveux en arrière dans un geste altier. Elle n’oublia pas la formule rituelle et prononça, à voix haute, pour la première fois de sa vie : « Pour que nous emporte la débauche. » Le son de sa voix lui paraissait étranger, comme lointain. Un trac inattendu lui ...