Le portrait
Datte: 28/10/2020,
Catégories:
fh,
hplusag,
couplus,
amour,
volupté,
fsoumise,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
entreseins,
init,
... admirer la facture de la peinture. Dans un léger camaïeu bleu lavande se détache le corps de Ninon, sagement assise sur un tissu drapé blanc. Calée sur le bout de ses pieds chaussés de mules légèrement mauves, les jambes gainées de bas ocre-brun. Elle tient ses genoux serrés et présente ses cuisses charnues, zébrées d’un porte-jarretelles blanc qui tirent sur les bas. Ses cuisses blanchâtres, appétissantes, sont en partie couvertes par un chemisier bleu aux multiples plis que Ninon serre contre son ventre et sous sa poitrine, à la limite de ses tétons bruns. Les épaules nues, un peu de trois-quarts, la gorge légèrement soulevée par la position des mains qui la soutiennent par en dessous, le dos droit, elle semble attendre le bon vouloir du peintre, en modèle sage et dompté. Le visage ovale est supporté par un cou gracile et présente un menton légèrement pointu. Les lèvres, légèrement pincées, semblent s’offusquer de ce que Ninon a subi sans rechigner. Ces lèvres, colorées d’un rouge vermillon tirant sur l’orangé, sont devenues pulpeuses et gourmandes. Le pincé de la bouche affine l’ovale du visage dont les pommettes légèrement saillantes mettent en valeur le regard du modèle. Un regard brun, presque noir évanescent, pensif. Pourtant, l’artiste a su lui donner éclat et brillance, le rendant vivant à tel point que, d’où que le couple regarde le tableau, le regard de Ninon l’accroche, le suit. Dans un flou savamment étudié, le Maître a su aussi donner vie à la chevelure de ...
... Ninon. Les mèches, nuances de châtain, semblent ordonnées. Pourtant le peintre a saisi quelques mouvements de boucles lâches et libres qui donnent une impression de décoiffé naturel. L’ensemble est harmonieux et reflète aussi bien la personnalité de Ninon que celle un peu sulfureuse du peintre. La toile respire la vie. Les chairs sont pleines. Leurs rendus invitent presque le spectateur à tendre la main, à toucher, à tâter et s’en repaître. Cependant, l’attitude pudique du modèle montre une femme timide et réservée qui semble s’ennuyer de la vie sans pour autant dédaigner ni en bouder les plaisirs frivoles. D’ailleurs, la carnation des joues, légèrement rosies, laisse imaginer, comme le savant démêlé des cheveux, quelques fredaines qui viennent de s’achever et qui ont laissé la modèle suffoquant et encore pensif. A quoi pense-t-elle Ninon, debout devant son portrait, à côté de son époux ? Pense-t-elle aux attouchements du peintre, à ses doigts qui à plusieurs reprises ont pétri ses chairs, exploré son corps et fouillé son intimité ? Plus d’une fois, avant les séances de pose, le peintre lui a mis le cœur à l’envers en rendant un hommage enflammé à son intimité. Sent-elle encore en elle l’empreinte du sexe dur avec qui il l’a besogné en lui arrachant cris et suppliques et la laissant pantelante et haletante ? Se reconnaît-elle vraiment dans cette femme, si sagement assise, droite, avec son regard un peu perdu et vague ? Est-elle la bourgeoise timide que connaissent les gens de son ...