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La baraque de chantier
Datte: 01/12/2020, Catégories: Partouze / Groupe
... de l’autre côté du rideau. – J’ai fini. Elle s’est tout entière enveloppée dans une grande serviette de bain mauve trouvée au-dessous de la pile. Il l’attendait avec une couverture qu’il lui a jetée sur les épaules. – Venez au chaud ! Près du poêle. Vous serez bien. Là ! Et maintenant vous pouvez m’expliquer ce que vous fabriquiez dans ce coin perdu par ce fichu temps de chien ? Vous regardez jamais la météo ? – Oh si, si ! Mais je pensais pas que ce serait à ce point. – Faut reconnaître qu’il y a longtemps qu’on n’avait pas vu ça ! D’ici à ce que mes collègues soient restés coincés quelque part, eux aussi. Il y a un moment qu’ils devraient être là. – Faut absolument que je rentre ! – Ah oui ? Vous allez faire comment ? Parce que comptez pas que je vous emmène. Je tiens pas à me foutre en l’air – et vous avec, par la même occasion – pour vos beaux yeux. – Mais on m’attend ! – Eh bien, on vous attendra. Sinon il vous reste une solution : dès que vos vêtements sont secs vous attaquez courageusement la route sur vos petits talons hauts. Le village le plus proche n’est qu’à 18 kilomètres. Ca vous va ? Non ? Alors mon portable est là, derrière vous, sur l’étagère. Et la batterie est chargée. – Venez voir ! Non, mais venez voir ! C’est de la folie ! Elle l’a rejoint à la fenêtre. – Il y en a au moins trente centimètres. Et ça continue ! Il a entouré ses épaules de son bras. Mais repousse-le, bon sang ! Qu’est-ce t’attends ? Repousse-le ! – On est bloqués là pour un sacré moment. ...
... Ils dégagent jamais par ici. Il a posé sa joue contre la sienne. Elle l’y a laissée. Tu es folle. Complètement folle. Tu le connais même pas ce type. Il a cherché ses lèvres. Elle les lui a abandonnées. Des phares ont brusquement transpercé la nuit, illuminé la neige – Les voilà ! Mes collègues. Les voilà ! Elle est retournée s’asseoir près du poêle. Ils ont tapé leurs chaussures l’une contre l’autre. – L’enfer ! Trois heures.Trois heures pour redescendre de là-haut. C’est de la folie ! En tout cas qu’ils comptent pas qu’on y retourne demain. Alors là, c’est niet. On reste ici. Ils ont relevé la tête, l’ont vue, ont aperçu ses vêtements sur les chaises. – Eh ben dis donc, tu t’ennuies pas, toi, pendant ce temps-là ! – Madame a voulu apprendre à nager à sa voiture. Dans le ruisseau, là-bas derrière. Mais la voiture y a mis beaucoup de mauvaise volonté. Ils se sont approchés. Elle a étroitement resserré la serviette autour d’elle, réajusté la couverture. – Lui, c’est José. Et le jeune, là, c’est Benjamin. Et vous ? Je sais même pas comment vous vous appelez… – Jasmine. – Bon, eh bien je vous présente Jasmine alors. Ah oui, à propos, moi, c’est Luc ! On mange ? J’ai une de ces faims… Ils ont pris tout leur temps pour dîner, ils ont parlé, ils ont ri, ils se sont enveloppés de fumée. Longtemps. Elle était bien. Elle se sentait bien. Différente. Protégée. Ailleurs n’existait plus. José a sorti une bouteille de marc. – Et c’est du vrai. Pas du trafiqué. Méthode artisanale. Elle en a ...