1. Wolf story


    Datte: 03/12/2020, Catégories: fh, fhh, extracon, Oral fantastiqu, sorcelleri, fantastiq,

    ... prenant entre ses mains la tête de la voyante, plaquait goulûment sa bouche à la sienne pour un patin d’enfer ! Au bout de quelques secondes, alors que je me posais encore la question d’intervenir ou de laisser s’exprimer cette troublante fougue féminine, une vive lueur illumina la bouche de Sophie avant de transiter dans celle de Mme Robert. Les deux femmes, qui s’embrassaient les yeux fermés, ne semblèrent même pas s’en apercevoir. Leurs lèvres finirent par se séparer à regret. — Voilà ! conclut Sophie, tout juste essoufflée. Avec ce qui me restait de don, Ludmilla devrait pouvoir voyager un certain temps… J’en restai estomaqué : ainsi donc elle m’avait bluffé ! Si elle l’avait voulu, j’aurais tout à fait pu aller à la rencontre de Wolf et Revival à sa place ! Peut-être pas avec le même résultat, certes, vu nos « capacités de persuasion » respectives… Je lançai un regard noir à mon épouse, qui me répondit par un clin d’œil. — Alors comme ça, tu renonce à tes ballades ?— Oui. Quelque chose me dit que je n’aurais plus envie de m’échapper dans mes univers parallèle. Et toi non plus, monsieur l’écrivain ! ajouta-t-elle avec un sérieux presque effrayant.— C’est une menace ?— Prends-le plutôt comme une promesse, me susurra Sophie, se lovant contre moi pour me caresser les bijoux de famille. Quelques cinq mois se sont écoulés depuis cette suite d’événements incroyables. Beaucoup de choses ont changé depuis dans la famille Carkanpois, et plutôt en bien… Même si, malheureusement, ...
    ... je ne suis toujours pas l’auteur riche et célèbre que j’ai toujours rêvé d’être. À l’instar de Sophie, je me suis vite aperçu que le pacte conclu avec Konstantinos avait été un marché de dupe, bien au-delà de ce que je pensais… Une semaine après que notre vie ait retrouvé un semblant de normalité, j’ai attaqué un nouveau roman (LE roman, qui dans l’esprit du public comme dans le mien devait marquer le début d’une brillante carrière). J’avais le sujet en tête depuis longtemps, même si je n’avais jamais trouvé le courage d’aller plus loin qu’un vague recueil d’idées générales. La peur de me casser les dents, je suppose… Mais avec la force de l’inspiration qui soufflait en moi, ce « truc » qui m’avait fait planer deux nuits entières, je me sentais invincible. J’allais tout déchirer ! À peine avais-je entamé le premier chapitre de mon futur best-seller que ce sentiment de toute puissance s’effilochait déjà. En réalité, un simple scénario de téléfilm avait suffi pour assécher presque totalement mon don – ce fameux don qui aurait pu me coûter si cher ! Si cette saloperie d’incube m’avait bien refilé sa « potion magique » pour l’esprit, ses effets n’en avaient pas moins été temporaires. En clair, je me sentais comme un coureur du Tour de France, sevré de dope à la veille d’une étape de montagne. À la différence près que, moi, je n’étais pas près de retrouver la recette du succès ! Un juste retour des choses, j’imagine, dans la mesure où je m’étais accaparé ce talent au mépris de ...