Ma drole de famille (23)
Datte: 13/01/2021,
Catégories:
Lesbienne
... dire la vérité. –Quelle vérité ? –Et bien en fait, ce n’est pas maman qui a accouché en Suisse, c’est moi. –Comment ça, maman n’était pas ma mère ? –Non, ta grand-mère, ta mère, c’est moi. Le ciel me tombe sur la tête, je la regarde, elle me regarde droit dans les yeux. –Je suis ta mère et Henri est ton père. La totale, je me croyais orpheline et voilà que j’ai toujours un père et une mère, qui plus est, un père et une mère avec qui j’ai fait l’amour. Je me croyais incestueuse avec ma sœur, son mari et mes neveux, mais en fait, c’est avec mes propres parents, mon frère et mes sœurs. Il me faut un certain temps pour réaliser ce que vient de me dire ma sœur, ou plutôt ma mère. Elle me regarde inquiète, je vois qu’elle a peur de ma réaction. Je reste immobile un instant, prostrée, mais je réagis. –Donne-moi un whisky sec s’il te plait. Elisa se lève pour me servir mon whisky, tout tourne à une vitesse folle dans ma tête. Je suis prise dans un tourbillon de sentiments, mais aucuns de révolte, au contraire, je me sens soulagée, comme si cette nouvelle me libérait d’un poids. Elisa revient et pose sur la table deux verres et la bouteille de whisky. Je me lève, vais vers elle, l’enlace et pose mes lèvres sur les siennes dans un rapide baiser. –Je t’aime maman. Elle me regarde et fond en larmes. Je la serre contre moi, son corps est secoué de spasmes. Je la caresse tendrement, dans mon esprit, c’est toujours un corps que j’aime caresser, que ce soit celui de ma sœur ou celui de ma ...
... mère, j’aime ce corps. Maman fini par se calmer, nous nous asseyions sur le divan et commençons à siroter notre whisky. Maman me sourit, elle semble complètement sereine, elle vient de se libérer d’un énorme secret. –Je n’ai jamais été malade des poumons, c’est un stratagème que maman a utilisé pour m’éloigner d’ici quand nous avons appris que j’étais enceinte afin que ma grossesse passe inaperçue. Il a été très facile de cacher la vérité à tout le monde à notre retour puisque personne n’était venu nous voir en Suisse. –Je comprends mieux maintenant ton comportement avec moi. Je dois dire que de temps en temps je trouvais que tu en faisais un peu trop. –Oui, mais tu étais ma fille, seul Paul, maman, Henri et le médecin qui a diagnostiqué ma grossesse étaient au courant, je devais faire attention, mais de temps en temps, je ne pouvais pas m’empêcher de te prendre dans mes bras pour te faire un câlin. En plus, je ne t’avais pas menti, c’est bien moi qui t’ai vu vivante la première. Nous éclatons de rire. –Et maintenant, que fait-on, on le dit à tout le monde, ou on garde le secret ? –De toute manière qu’on le dise ou pas, la vérité ne peut que se savoir car si on ne dit rien, tu devras faire les tests et là, la vérité éclatera. Je suis donc d’avis de le dire à tout le monde. –Je suis d’accord, je perds deux frères et deux sœurs, mais je gagne un frère, deux sœurs et surtout un père et une mère, je ne crois pas perdre au change. –Ok, on le dira au retour des enfants. –Ça fait tout ...