1. Inconnu


    Datte: 15/01/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... comme si elle n’existait pas. Pendant son travail, dans sa douche, sur son lit, il obsédait ses pensées. Cette inconnue obsédait ses pensées. Sur son lit, elle alluma la télévision, mais ne réussit pas à se concentrer. Elle s’endormit tard cette nuit-là. À son réveil, elle constata qu’il avait envoûté ses rêves. Cet inconnu, cet homme sans nom. Elle faisait rarement ce genre de songes, même si parfois elle aimait laisser ses mains prendre le contrôle. Dans sa garde-robe, elle prit soin de sélectionner ses plus beaux sous vêtements, un assortiment : petite culotte, soutien-gorge blanc en dentelle comme pour se donner un air de jeune femme farouche. Elle choisit également une robe courte, une robe pour séduire. Après une douche où ses mains et ses pensées se perdirent, elle s’habilla, prit son sac et sortit de son petit appartement, ses cheveux à peine séchés. À la terrasse du café, elle avait une seule chose en tête : le recroiser et oser lui adresser plus qu’un « merci ». Elle commanda un café au serveur de la veille. Désormais elle l’ignorait. Elle prit un livre et décida sur un coup de tête de rester là, à attendre le bel inconnu qu’elle avait bousculé. Dans son mp3, elle écoutait un morceau un peu rétro qu’elle aurait aimé partager avec lui sur un banc par un bel après-midi d’été. Elle lui aurait pris la main, avant de lui prendre toute autre chose. Elle voulait lui parler, savoir qui il était, d’où il venait, quel était son métier, avait-il un grand appartement, un grand ...
    ... lit, ses positions préférées, ses fantasmes. Vers neuf heures et demie enfin il apparut, sur le trottoir d’en face. Il s’apprêtait à entrer dans la caserne de pompier. Sans réfléchir, sans payer, elle se leva, traversa la rue et se glissa dans la caserne. Sans faire attention aux autres pompiers, elle le suivit. La cour était remplie d’imposants camions rouges. Il poussa une porte. Il traversa un long couloir en saluant ses collègues. Il entra dans le réfectoire, elle passa également la porte. Il était de dos, sûrement en train de pianoter sur son téléphone. Aujourd’hui, il portait son uniforme de travail. Ce costume fantasmagorique pour de nombreuses femmes. Elle sentait l’envie monter en elle. Allait-il se retourner ? Comment allait-il réagir en la voyant ? Leila eut un soudain désir de fuite. Mais avant que ses jambes lui obéissent, il se retourna. Enfin, elle allait pouvoir entendre le son de sa voix. Ses cheveux bruns, ses yeux bleus, ce corps musclé. Ils restèrent tous les deux silencieux à se fixer les yeux dans les yeux. Il ne put s’empêcher de voir le désir qu’elle éprouvait pour lui. Elle s’approcha de lui, doucement, elle se fixa à quelques centimètres de son corps et il passa sa main dans ses cheveux. Son parfum boisé… son parfum… Elle posa ses lèvres sur les siennes. Il mordilla l’inférieure. Puis l’embrassa dans le cou. Il prit délicatement son lobe d’oreille entre ses lèvres. Le désir la fit frissonner au plus profond d’elle. Il lui prit la main, par ce geste ...