Petit coup de main - Histoires de Sexe

Petit coup de main

... bouche, elle enchaîne en me stoppant d’un geste de la main. — Non, ne dis rien avant que je n’aie fini, s’il te plaît, ce n’est pas facile à expliquer. J’aimerais réellement tout dire d’un coup. Elle me regarde droit dans les yeux sans ciller et d’un mouvement de tête très sérieux je lui indique de poursuivre. — Cela fait maintenant plus de quatre ans que nous travaillons ensemble et nous nous connaissons finalement assez bien. Non, ne m’interromps pas. Nous avons eu des moments difficiles au début et puis notre tandem s’est bien rodé au point que nous n’avons presque plus besoin de nous parler, professionnellement. Cela nous a amenés au fil des jours à faire connaissance et, en partageant des moments particulièrement éprouvants, à nous faire réellement confiance. D’ailleurs nous avons pas mal discuté et échangé sur nos passés et ce que nous vivions l’un comme l’autre. Tu m’as d’ailleurs beaucoup aidé pendant ma séparation, puis mon divorce et enfin mon déménagement. Ces deux dernières années je me suis un peu épanchée sur toi, mais tu as eu l’occasion d’en faire autant sur mon épaule. Façon de parler je sais et sur des domaines différents, mais au moins nous nous sommes bien aidés mutuellement. Nous avons tellement discuté que je t’ai dit des choses que je n’aurais dites à personne d’autre et tu en as fais de même sur d’autres sujets. J’en viens à mon problème, ne t’en fais pas. Et si ça en donne l’impression, ce n’est pas une déclaration. Tu es marié et ça, je le respecte. ...

... Mais je vais revenir à des choses dont tu m’as fais part il y a un bon moment. Tu es assez libre dans tes pensées, je sais que la morale pour toi est plus une affaire de respect que de tabous et qu’à un certain niveau pas grand-chose ne te choque. Quand tu m’as raconté que tu as eu professionnellement et dans tes loisirs à faire quelques expériences pourtant sages mais liées au monde du porno, cela a déclenché chez moi une ouverture d’esprit que je n’avais pas avant. Arrête d’avoir ces yeux ahuris, je ne me suis pas mise à en faire, mais le célibat a commencé à me peser et seule dans mon nouvel appartement j’ai un peu navigué sur Internet. J’y ai vu beaucoup de choses que je ne connaissais pas voire que je n’imaginais même pas un an avant. Jusque là tu me suis ? — Oui, très bien, j’avoue avoir eu un peu peur lorsque tu as commencé à ce qui ressemble à un aveu inavouable, mais en fait je ne vois rien de choquant dans ce que tu me dis. Reste que je ne saisis toujours pas ni ton problème ni en quoi je peux intervenir.— J’y viens, j’y viens. Mais tu dois comprendre que cela ne m’est pas facile à dire même à toi. Donc je suis une femme, ça c’est une évidence, et malgré tout j’ai des besoins… physiques.— C’est tout naturel, mais je ne pense pas que cela me regarde.— Non, en effet, toi-même tu te gardes bien d’aborder le sujet et tu ne parles jamais de tes relations avec ta femme, contrairement à d’autres que nous connaissons. Vu toutes les fois où nous avons échangé sur nos vies, ...