À la poursuite du faux pivert - Histoires de Sexe

À la poursuite du faux pivert

... rien de mieux à faire que se diriger droit vers notre table. Ma main glissa lentement vers mon holster, prête à intervenir devant l’urgence de la situation. — Tiens, tu ne m’avais pas dit que tu avais un frère ! dit-elle, nullement inquiète.— Je n’ai pas de frère.— Pourtant ce monsieur te ressemble étrangement…— Je m’appelle Nooth. Dob Nooth. Et voici mon assistante, Clara. Je suppose que vous devez être Karen ? Je suis détective, comme votre patron. Asseyez-vous, nous avons à parler. La voix de Nooth était calme et mielleuse. Le gars semblait sûr de lui et décontracté. Il reprenait, s’adressant à moi. — Connaissez-vous Michael Pitterson ?— Jamais entendu parlé. Je devrais le connaître ?— Moi je le connais, intervint Karen. C’est l’un des hommes les plus riches de Chicago. Note pour plus tard : demander à Karen la liste des hommes les plus riches de la ville pour leur proposer mes services… — Monsieur Pitterson est actuellement mon employeur. Il souhaite vivement récupérer une précieuse statuette qui lui a été récemment dérobée.— Le faux pivert ? s’exclama Karen. Nouvelle note pour plus tard : dire à Karen de la fermer pendant les interrogatoires serrés de ce genre. Elle donnait trop d’informations qui faisaient vraisemblablement le bonheur de Nooth. — Oui, tout à fait. Le pivert.— Si votre client veut récupérer le pivert, pourquoi ne s’adresse-t-il pas à la police ?— Vous comprenez Monsieur Booth, mon client n’a pas obtenu ce pivert de manière légale…— Quoi ! Lui aussi ?— Il ...

... faut croire que le vol d’objet d’art est une manie très répandue de nos jours…— Venons-en au fait : que voulez-vous ?— Une association…— Oh oui ! dit Karen. Travailler avec votre frère, ce serait formidable !— Karen… Ce n’est pas mon frère !— Pourtant, vous vous ressemblez beaucoup, intervint Clara (même sa voix était un appel aux plaisirs charnels). Vous pourriez être deux jumeaux séparés à la naissance, ou quelque chose comme ça…— Merci pour cette interprétation, dit Nooth, mais revenons à notre propos… Je propose donc la chose suivante : nous recherchons tous les deux le pivert. Mettons en commun nos informations et travaillons ensemble !— OK, mais une fois que nous l’aurons retrouvé, on en fera quoi ? On le rend à votre patron, ou au mien ?— Nous verrons à ce moment là. Cela ne sert à rien de nous tirer dans les pattes maintenant. Retrouvons le pivert ensemble, et ensuite nous parlerons de la suite entre nous. Le plan était foireux, c’était clair. En même temps, Nooth avait raison. Si nous nous tirions dans les pattes maintenant, nous ne retrouverons jamais le faux pivert. Il fallait définir des priorités. D’abord, retrouvez le pivert, puis seulement savoir quoi en faire. J’étais partant. — OK, je marche. Vous proposez quoi ?— Moi et Clara avons réussi à apprendre l’existence d’un certain Jésus Mercador. Clara et Karen se mirent à rire bêtement, et mon instinct me dicta immédiatement que l’imbroglio du « je suce » était décidément tenace. Nooth sembla aussi agacé que moi ...