Pâques égyptiennes - Histoires de Sexe

Pâques égyptiennes

... toujours eu du succès… La dernière fois, tu as battu des records.— Et je parie que tu as déjà fait ton annonce…— Disons que j’ai dit qu’il y a avait une certaine probabilité qu’une belle hétaïre égyptienne fasse le show samedi, tard.— Ben voyons… Elle joue les dames altières, mais je sais pertinemment que ça l’amuse d’exciter son petit monde. À condition qu’on ne puisse pas la reconnaître. Je lui explique ce que j’ai prévu : — J’ai prévu dans mon bureau de mettre un fond vert, comme les deux dernière fois, mais cette fois-ci on fera dans l’égyptien. Et je placement quelques statues ci et là pour parfaire l’illusion.— C’est vrai que les précédentes cams n’ont jamais abordé les rivages de l’Égypte… La dernière fois, c’était la Polynésie, Tahiti, les vahinés, enfin, la vahiné puisqu’il n’y en avait qu’une, moi… Pourtant il y a de quoi faire : ton bureau est pire qu’un musée !— C’est vrai que j’ai quelques statues et diverses bricoles…— Quelques statues et diverses bricoles ? Monsieur mon mari est modeste ! On se croirait dans la tombe de Toutankhamon ! Ce n’est pas faux, surtout avec le papier peint que j’ai mis sur les murs du bureau. On pourrait en effet se croire dans une tombe d’époque, mais en plus lumineux et joyeux. Ma femme demande : — Et je suis censée faire quoi ? Danser à poil avec une simple ceinture sur une musique des temps jadis ? Avec une perruque ?— J’ai deux perruques de femme, et avec le maquillage on ne te reconnaîtra pas.— Je préfère un voile sur mon visage, ...

... c’est plus sûr.— À l’époque, le voile sur le visage n’existait pas ; c’est bien plus tard, des millénaires plus tard. Je te propose la chose suivante : tu te maquilles à l’égyptienne, tu mets une perruque, tu te regardes dans la glace. Et si ça ne suffit pas, on rajoute un voile sur ta figure, et tant pis pour la vérité historique.— Banco… Tu ne m’as toujours pas dit ce que je suis censée faire devant la webcam…— Comme les autres fois, tout simplement…— C’est vague ! On a fait plein de trucs différents.— Ne planifions rien, et on verra comment ça se passe… Les précédentes fois, j’avais bien imaginé certaines choses, mais au final, ça ne s’est pas passé comme je l’avais pensé. En général, ça a toujours été un peu plus loin que prévu, ce qui n’est pas désagréable ! — Je propose que tu sois Hathor, la déesse de l’Amour, de la Beauté, de la Musique, de la Maternité, de la Joie. J’oubliais : elle est aussi la maîtresse du Sycomore, l’arbre qui nourrit les morts.— Le début me plaisait bien, mais ton arbre des morts me plaît moins.— C’est l’arbre de vie, en quelque sorte. Nous prenons la sortie qui mène chez nous ; elle demande : — Et c’est quoi, un sycomore ?— Une sorte de figuier.— C’était pas plus simple de dire « figuier » ?— Oui, mais ça fait moins classe, ma chère femme… la maîtresse du Figuier, ça sonne moins bien que la maîtresse du Sycomore, non ?— Pas faux. Je préfère oublier de dire à ma femme que la déesse Hathor était souvent représentée avec une tête de vache, symbole ...