1. Ballade texane


    Datte: 29/06/2017, Catégories: f, fh, ffh, jeunes, Inceste / Tabou Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation Oral 69, pénétratio, policier, aventure,

    J’ai toujours aimé rouler de nuit. J’aime le calme réconfortant d’une nuit douce, l’enveloppe douillette de l’obscurité, trouée par le faisceau des phares. Et la lune, bienveillante complice, immobile repère, qui adoucit les formes. Cette nuit, l’astre céleste est magnifique, brillant et marbré. L’air est doux, empli de parfums d’herbes humides, la route rectiligne, ruban que mon capot avale à bonne allure. Le lecteur CD, à faible volume, distille le premier mouvement de la Symphonie du Nouveau Monde, mes petites femmes somnolent et moi, je suis en pleine forme. Tout va bien. Nous avons passé la frontière de l’Etat depuis une heure environ et déjà le paysage, du moins ce que j’en vois, est bien différent de celui de la Louisiane. Sur la gauche, la plaine côtière est ponctuée par des bosquets de pins aux longs fûts rectilignes couronnés de chapeaux pointus. Sur la droite, l’horizon s’est vallonné, les collines dodues jouent à saute-mouton, la végétation est moins dense. La route est très parfois bordée par les barbelés des parcs à bestiaux. Par instants, d’étranges lucioles brillent dans les prés, les yeux des bovins immobiles reflétant mes phares. Je me sens nettement plus à l’aise dans cet environnement banal du Texas que dans les marais inquiétants de Louisiane. La nuit me masque la sécheresse des lieux, fait ressembler les prairies à celles du Montana qui me sont familières. Le jour et le soleil de plomb modifieront sans doute cette impression, les couleurs rougeâtres ...
    ... des argiles recuites n’ont rien à voir avec le vert vif et moelleux des prairies du Nord. Et plus nous avancerons, plus la sécheresse s’affirmera. Je suis presque impatient de voir mes premiers cactus, chandelles géantes, ces gardiens immobiles qui veillent sur les troupeaux impavides. J’ai préparé mon itinéraire, repéré les points d’arrêts, calculé le parcours. Si tout va bien, nous serons demain matin à la frontière du Mexique. Là, j’abandonnerai les filles qui passeront la frontière en bus. Inutile de leur faire courir le moindre risque. Je leur expliquerai ça plus tard… Lilly grommelle à mes côtés. La Honda n’est pas formidablement spacieuse et dormir sur le siège avant est une gageure. Sur la banquette arrière, Louise, recroquevillée, dispose d’un espace plus confortable. — Ça va, me demande Lilly à voix basse. Tu tiens le coup ? Je coupe la stéréo avant de lui répondre, à voix basse également : — No problemo. Et puis, c’est pas difficile, c’est toujours tout droit… Tranquille… Je n’ai pas aussitôt fini ma phrase que mon regard capte des lueurs inhabituelles au loin. Vingt secondes plus tard, plus de doutes possibles, il s’agit de gyrophares ! Merde, qu’est-ce que c’est que ce binz ! Les flics ? Le franchissement de la colline suivante nous donne l’explication : un convoi exceptionnel, largeur maxi, voitures de flics devant et derrière. L’engin et sa remorque prennent toute la largeur de la route et avancent à vitesse ridicule. Comme nous nous rapprochons du convoi, la ...
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