Sagesse déraisonnable
Datte: 21/02/2021,
Catégories:
fh,
extracon,
prost,
nympho,
jalousie,
Oral
exercice,
sf,
La collection « Antilogies » regroupe des textes courts (si possible entre 1500 et 7500 signes) mis en ligne sur le forum de Revebebe pendant le mois qui suit une proposition de sujet « antilogique » par un des membres. Tous les lecteurs peuvent avoir accès au forum pour participer ! : Concours et jeux d’écritures ; Antilogies et autres jeux (ré) créatifs — les textes ou Antilogies — les discussions. Sommaire : Elle me montre la porte. Non, je ne partirai pas ! Le dos en arc, le poil hérissé, les yeux furieux, la bouche crachant d’horribles menaces, je veux épouvanter le visiteur. Elle rit, mais gentiment : — Sage, Sultan, laisse-nous tranquilles ! Pourquoi faut-il, quand son mari si gentil n’est pas là, que vienne cet intrus, qu’ils se déshabillent et qu’ils se couchent sur le lit ? Je vois tout dans la glace de l’armoire, de mon refuge sous le sommier. — Tu devrais le chasser à coups de balai.— Oh non, quand même ! Il est si gentil.— Pas avec moi ! Il ne m’aime pas. En effet, je ne l’aime pas. Pourquoi l’aime-t-elle ? C’est comme chez nous mais j’ai du mal à en prendre mon parti. La tigrée de la boulangerie, par exemple, se roule par terre, appelle plaintivement. Je suis le plus près, j’arrive, elle fait mine de regarder ailleurs, elle attend les autres, elle choisira plus tard. Le tout noir s’approche, veule parce que je l’ai rossé à plusieurs reprises. La garce lui fait les yeux doux. Le vieux gris vient faire le joli cœur, alors nous avons l’un contre l’autre des ...
... approches feutrées, le ventre frôlant le sol puis des bonds menaçants, oreilles dressés, queues énormes. — Tu la sens ma queue, tu aimes ça, hein, tu n’es qu’une chienne en chaleur !— Oui, oh oui ! Je suis ta chienne ! Baise-moi ! Défonce-moi ! Accepter d’entendre ça, se laisser humilier de la sorte, perdre toute dignité ! Et quand le gentil reviendra, lui sourire, lui faire croire qu’elle n’aime que lui. Quelle pitié ! L’intrus a jeté ses vêtements sur la moquette. Alors mes griffes dans sa cravate. Malheureusement elle glisse et je ne peux pas carder. Je la tire sous le lit et je me couche dessus pour y mettre des poils. Là-haut ça gémit, ça soupire, vont-ils finir par casser le lit, à le secouer de la sorte ? — Oh là là ! Je vais jouir… Et l’autre qui grogne. Son caleçon a tôt fait de rejoindre sa cravate. Que je déteste cette odeur ! — Je jouis, je jouiiiis !— Han, han ! Tiens, prends ça !— Oh oui, vide-toi en moi ! Ils se calment enfin. Voilà les pieds nus du type sur la moquette. Si je ne me retenais pas, quels coups de griffes ! Mais il faut que je me réfugie tout en haut du buffet de cuisine. — Où est mon caleçon ? Oh, il l’a tiré sous le lit, et ma cravate avec… Mais ce putain de chat a pissé dessus ! Il va partir. Elle aura un peu honte, peut-être. Je fermerai les yeux en ronronnant, je me frotterai à ses jambes nues. — Tu n’as pas été sage, Sultan. Elle devrait comprendre que toute sagesse de ma part eût été parfaitement déraisonnable. (Retour au sommaire) ooo000ooo Il ...