Le minou de la voisine
Datte: 22/02/2021,
Catégories:
fh,
voisins,
douche,
noculotte,
Oral
aliments,
zoo,
humour,
... galope vers notre appartement. Je tente de le suivre en courant mais il me distance et rentre chez moi, ou plus probablement chez lui. Je suis soulagée : son escapade n’a duré que quelques secondes. Mon soulagement ne dure lui aussi que quelques secondes : au moment d’entrer, un autre courant d’air vicieux fait se refermer la porte. —Noooon ! Mon hurlement retentit à travers l’immeuble, et même le quartier. ~~oOo~~ Tout en mettant la dernière touche à ma salade composée, j’écoute sans casque, en son réel, l’effet que donne ma dernière composition. Car ce soir,elle va venir, et peut-être que cette gentille relation amicale va devenir plus torride. Nous nous sommes rencontrés, Emma et moi, sur un forum et avons sympathisé de suite, puis un rendez-vous fut donné dans un bar. Le courant est passé, et ce soir elle vient chez moi ! Aussi ai-je abandonné mon sempiternel tee-shirt pour une chemise blanche, sans cravate quand même, et un pantalon acheté pour l’occasion. Des jeunes femmes viennent rarement chez moi ; je vais chez elles encore plus rarement d’ailleurs : je dois manquer de charme, ou pire, je fais peur. À part madame Delavigne qui fait le ménage, aucune autre femme n’entre ici. Je ne connais pas grand-chose en psychologie féminine. La musique s’arrête sur un dernier envol de violons et le silence suit. Enfin, presque : un cri – que dis-je, « un cri » : un hurlement – se fait entendre dans le couloir. Ce doit être la folle hystérique d’à-côté qui fait encore un caca ...
... nerveux. Elle va venir me dire « Arrêtez votre boucan de sauvage, merde ! » Quoi qu’elle dise, il faut toujours qu’elle termine ses invectives par un « merde ! » retentissant. J’ouvre la porte à la volée ; manquerait plus qu’elle me fasse un scandale lors de l’arrivée d’Emma. — Merde ! éructé-je, interloqué. La voisine, à poil, couverte de mousse de la tête aux pieds se tient sur le pas de la porte. Je referme vite fait pour rouvrir aussitôt, risquant un œil par l’entrebâillement. Je crains d’avoir la berlue, des visions ; pourtant, malgré mon look, je ne consomme pas de substances illicites. Ai-je bien vu ? Ouais, elle est toujours là, toujours autant à poil, tout aussi étonnée que moi. — Quessequevousfoutezlà ?— Je… je… hoquète-t-elle en m’indiquant sa porte. Chat… porte claquée… fermée dehors, complète-t-elle. Ses lèvres tremblent, des larmes perlent sur ses paupières ; elle se tient légèrement courbée, les jambes croisées, une main devant son Île au Trésor et un bras passé devant sa poitrine. Je respire un grand coup et lui assène : — Que voulez-vous que j’y fasse ? Démerdez-vous. Et je lui referme ma porte au nez pour la seconde fois. Ma bonté me perdra. C’est une emmerdeuse, soit. Elle n’arrête pas de me pourrir la vie, soit. Mais je ne vais tout de même pas la laisser dans le pétrin. — Entrez et dites-moi ce que je peux faire pour vous, dis-je en rouvrant la porte aussitôt.— Mémé… V’là qu’elle me prend pour sa grand-mère… — Merci. Pourriez-vous téléphoner à un serrurier ...