1. La folie du sexe


    Datte: 08/03/2021, Catégories: Première fois Lesbienne Masturbation

    Jeune photographe, Alice B. débarque en 68 à Saïgon, en pleine guerre du Vietnam. Entre deux reportages sur le front, elle découvre la vie dissolue des soldats. Contrainte d’y participer, au début à son corps défendant, elle y prend vite un goût pervers. Elle nous narre ici ses débauches nocturnes et notamment sa découverte des plaisirs saphiques en compagnie de jeunes asiatiques aux corps androgynes. Otage des Viet, elle accepte de jouer un scabreux double jeu, et peut goûter ainsi aux plaisirs des deux camps en payant doublement de sa personne… Depuis, tout lui paraît fade…Le décalage horaire, la fatigue, la chaleur, tout s’est évaporé à ma première virée nocturne dans Saigon livrée aux G.I. Mon intronisation dans le cercle des photographes et des correspondants de guerre s’est faite sur fond de musique rock et de whisky. La première chose qui m’a frappée dans la ville, c’est un mélange d’atmosphère d’état de siège et d’ambiance de station balnéaire. Des sacs de sable protégeaient les devantures des bars et des bâtiments officiels. On craignait les attentats à la grenade. Des M.P. quadrillaient Saigon, pour coffrer les militaires en goguette qui se battaient après avoir absorbé trop de bière. Perchée derrière Murphy sur une vieille moto Triumph, j’ai été conduite à un bar tenu par un expatrié australien, le Cosmos.C’était le lieu de rencontre des photographes. Là s’échangeaient les tuyaux pour aller sur le terrain des opérations. Précédée de Murphy, j’ai traversé la salle ...
    ... enfumée. Des ventilateurs semblables à des hélices d’avion brassaient l’air suffocant. Dans un box au fond du bar, deux amis de mon guide devisaient autour de hamburgers et de whiskies. Des sifflements ont fusé autour de la table. Les deux hommes, Lewis et Jimmy, des Américains, fumaient le cigare et arboraient le même look de photographe. Le plus grand des deux, un blond, a interpellé Murphy :— Tu sors avec une gratte-papier ?Les rires ont éclaté ; c’était la blague de l’année. Il leur a répondu que j’étais photographe et non pas journaliste de presse écrite ; ça les a douchés. Se serrant pour me faire une place dans le box, ils m’ont servi un verre d’office. Il m’a fallu le boire cul sec après avoir trinqué avec eux. Ils m’ont ensuite pressée de questions sur mon expérience et mes projets. Etourdie par l’alcool, par la musique tonitruante de Jimmy Hendrix, je les écoutais raconter leurs reportages sur le front, leurs anecdotes sur le tourbillon de vice qui régnait sur Saigon. J’étais frappée par l’animation du bar plongé dans la pénombre.De nombreux soldats flirtaient avec des jeunes Vietnamiennes habillées à la dernière mode US : jupe serrée, corsage, socquettes blanches, bottines à talons pour se grandir. Les longs cheveux noirs, parfois jusqu’au bas du dos, étaient magnifiques. Le maquillage très marqué ne parvenait pas à vieillir les silhouettes adolescentes. Croisant mon regard, Murphy a cligné de l’œil.— Puisque tu es nouvelle, ce soir, c’est à toi d’en choisir une !Je ...
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