LE PAPILLON (3) - Histoires de Sexe

LE PAPILLON (3)

Chapitre 3 Le réveil a été douloureux. Pris entre rêve et réalité j’ai dû m’assurer d’être bien réveillé. J’abats une main sur ma joue et remets mon cerveau en place. Un rapide coup d’œil sur mon poignet gauche m’indique qu’il est 20h30. J’ai dormi plus de 4h. Le soleil est bas dans le ciel, la luminosité va en déclinant et la nuit se prépare à tomber. Un petit « ehoh » me fait comprendre que je suis seul. Je suis seul comme un con la bite à l’air et du sperme plein le bide. En me relevant je me saisis d’une serviette en papier pour essuyer ma bêtise. Mon jus est encore chaud. L’orgasme m’a réveillé en sursaut. Quelle putain de cauchemar…. Au fond de moi c’est le soulagement qui l’emporte. Soulagé de ne pas être… (pour l’instant) …un cocu finit. Soulagé que rien n’ait changé et que ma femme soit encore à moi… (pour combien de temps) …. et à personne d’autre. Je me dirige vers la salle de bain et ouvre le robinet d’eau de la douche. Je suis en nage, trempé de sueur. Ma peau a un gout salé. Je m’approche du lavabo et l’ouvre, une grande giclée en sort et quelques gouttes d’eau m’aspergent au niveau du nombril. Le miroir me renvoi mon image… à celle-ci se superpose la vision de mon moi/lui qui baise ma/sa femme. La buée masque mon reflet. Je jette un coup d’œil sur le sol et y vois le maillot de bain une pièce immaculé de ma très chère. Elle s’est douchée ici même il y ‘a un peu moins de 30 minutes. Je le ramasse et l’approche de mon nez. Son parfum emplit mes narines. Je tente ...

... d’y apercevoir une odeur particulière, mais mis à part son arôme si significatif je n’y décèle rien d’autre. Une chaleur m’enveloppe tandis que la pièce s’emplit de fumée et je me dirige sous la douche. Le jet me noie alors que je repense à mon délire endormi. Je revois ma femme baiser comme une affamée, prendre du plaisir, prendre son pied. L’esprit humain est trop complexe, me dis-je, en me questionnant sur la capacité de l’homme à être excité et apeuré en même temps. J’ouvre la bouche pour laisser l’eau y entrer, je la recrache en réitérant ce petit manège 2/3 fois. Ma douche finie, je m’enveloppe dans une serviette et me dirige vers notre chambre. Un flashback me saisit alors que je pénètre dans la pièce. Le soleil est au même endroit que dans mon rêve. Le lit, vide et fait, me rassure sur mon état, bien réveillé j’en suis sûr. J’enfile un short bleu et une chemise en lin beige. Je remarque une note sur le lit que les rayons du soleil m’avaient masqué. Il s’agit d’un mot de ma belle m’indiquant que je la retrouverai sur le bar de la plage. Je saisis une paire de lunette de soleil, prends la carte d’accès du bungalow et claque la porte. Cet endroit respire les vacances. Des allées entières de bungalow composent ce village gigantesque. Une multitude de couples, de familles y résident. Je prends mon temps et laisse mon regard flâner. J’aime observer les gens, imaginer ce qu’ils peuvent penser, deviner leurs vies, leurs tracas, leurs secrets. Devant moi un couple se tient par ...