1. Le Fauteuil : Chapitre final


    Datte: 17/03/2021, Catégories: fh, bizarre, Oral policier, fantastiqu, sorcelleri, fantastiq,

    ... madame Olchewski sorte son saucisson à pattes pour ses besoins. Comme si ce con de clébard avait besoin de pisser tous les matins à six heures pétantes. Il regarde sa montre et constate qu’il est 5 h 44. La vieille est réglée comme une horloge et dans seize minutes il entendra son portail grincer (comme si son abruti de mari ne pouvait pas y mettre un peu d’huile, au lieu de passer son temps à râler après la terre entière). Il remplit le seau d’eau chaude, cherche sous l’évier des produits d’entretien et finit par verser dans l’eau un cocktail de produits nettoyants en tous genres. 5 h 46. Il court avec le seau jusqu’au portillon quand il entend des volets s’ouvrir.Putain de merde ! C’est bien sa chance ! Albert (c’est le nom du cabot) a peut-être une gastro et mémé veut le faire sortir avant qu’il ne crépisse de merde le canapé en cuir. Thomas dissimule le seau derrière son dos. Les volets s’ouvrent sur le corps décharné de madame Olchewski, portant encore sa chemise de nuit. 5 h 52. La voisine sort avec son clébard accroché au bout d’une laisse rouge. Elle fait un signe de la main à Thomas qui lui sourit en agitant la sienne. Elle remonte la rue, s’arrêtant à chaque fois qu’Albert lève la patte pour marquer son territoire. Thomas nettoie le sang près du portillon et retourne dans son garage qu’il ferme à clé. Il doit se débarrasser du corps. Il a bien une ou deux idées, mais elles lui paraissent un peu saugrenues. Il a d’abord imaginé dissoudre le corps dans de l’acide ...
    ... comme Victor, le nettoyeur dansLéon. Puis, il a ensuite pensé à offrir le corps en pâture à des animaux dans un zoo comme à la fin duPère-Noël est une ordure. Quand il pense que Philip se contentait de laisser les cadavres dans la rue, il regrette de ne pas avoir vécu à cette époque où tout était tellement plus simple, sans police scientifique. Il s’assoit dans son fauteuil et caresse les accoudoirs, les yeux fermés, afin de faciliter la communion avec son objet. Ce dernier s’adresse immédiatement à Thomas : — Tu ne sais pas que faire du cadavre ? C’est juste ça qui te chagrine ? Je suis certain que si tu réfléchis un tout petit peu, la solution va te paraître évidente. Ton idée du zoo n’était pas mal, mais pourquoi ne pas le faire toi-même.— Je ne vois pas où tu veux en venir. Je ne suis pas sûr de te suivre.— Tu es certain de ne pas comprendre, demande la petite voix qui vient de s’immiscer dans la conversation.— Comprendre quoi ? Que je fasse quoi ?— Thomas enfin ! Réfléchis ! Tu voulais donner Charline aux lions. Pourquoi prendre le risque de s’introduire dans le zoo la nuit alors que tu peux faire le même travail que les lions sans prendre de risques.— Quoi ! Ton idée, c’est que je la bouffe. Tu es cinglé ! Je ne vais pas manger un être humain !— Ce n’est plus un être humain, c’est maintenant un morceau de viande, à condition que tu la mettes rapidement au congélo, s’esclaffe la voix.— À mon avis, c’est la meilleure solution, renchérit le fauteuil d’une voix douce, celle ...
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