Talons aiguilles à l'aéroport (1)
Datte: 29/03/2021,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Sur le petit tapis roulant, je déposai mon porte-feuille, mon sac à main et ma bague. L’agent de sécurité me fixait. Un homme d’aspect anodin, d’assez grand taille. Il n’était pas réellement beau, mais avait du charme. D’un hochement de tête, il me fit signe de m’avancer. J’avançai de quelques pas pour traverser l’imposante porte de métal. Un bruit strident retentit, faisant réagir l’agent. Il s’approcha de moi et indiqua la montre à mon poignet. J’avais oublié de l’enlever et elle avait fait sonner le détecteur de métal. De nos jours, on ne rigole plus avec la sécurité dans les aéroports. Je déposai également la montre sur la tapis roulant et repassai à travers le portique, qui manifesta une fois de plus son refus de me laisser passer. Je haussai les épaules en un signe d’incompréhension. Je n’avais plus rien sur moi de métallique, j’en étais persuadée. Pour la première fois, l’agent parla. — Vos chaussures, madame, dit-il en désignant mes pieds d’un geste de la main. — Pardon? — Veuillez s’il-vous-plaît enlever vos chaussures, madame. Je m’exécutai et ôtai mes chaussures, des escarpins de cuir noir que ma soeur m’avait prêtés en prétextant que, si je devais rencontrer le directeur de la galerie d’art, il fallait que j’aie l’air élégante et sophistiquée. Au sol, le carrelage était glacé et une intense sensation de froid traversa mes bas et remonta jusqu’à mes chevilles. — Je suis désolé de vous obliger à vous mettre pieds nus, madame, mais les talons aiguilles font souvent ...
... sonner le détecteur, me dit l’agent. Je repassai à travers le portique qui, cette fois, demeura silencieux. J’en fus soulagée. — En même temps, vous n’avez pas vraiment l’air d’une terroriste, plaisanta l’agent, en m’adressant un sourire que j’imaginais charmeur. Je souris en retour et récupérai mes affaires sur le tapis roulant. J’enfilai une chaussure, mais faillis perdre l’équilibre au moment de glisser mon pied dans la deuxième. Il faut dire que je n’avais pas l’habitude de porter des talons de dix centimètres de haut. Je me contentais habituellement de cinq ou six centimètres. L’agent remarqua ma gêne et me tendit son bras pour m’aider. Je m’agrippai à lui et réussis enfin à me rechausser. Je relevai la tête pour le remercier et remarquai qu’il avait les yeux fixés sur mes pieds. Je cru d’abord que mes bas s’étaient effilochés dans la manoeuvre et baissai à mon tour le regard. C’est là que je me rendis compte qu’il tentait de dissimuler une érection naissante en mettant ses mains dans ses poches. Etait-ce moi qui déclenchait en lui tant d’excitation? J’en fus presque flattée. L’agent devait avoir environ vingt-cinq ans. Et moi vingt de plus, même si j’avais le sentiment d’être toujours une femme capable de plaire. Cette confirmation m’emplit de fierté, même si je n’éprouvais pas une attirance particulière pour cet homme-là. Je lui souris et lui adressai un signe poli avant de continuer ma route vers la porte d’embarquement B28, là où allait arriver bientôt l’avion qui ...