1. L'envol du Papillon


    Datte: 31/03/2021, Catégories: f, extracon, nympho, Collègues / Travail cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, coprolalie, confession, bourge,

    ... souliers, ils ont dû profiter d’un charmant panorama. Je n’ai pas cherché à le savoir, mais je l’ai très fortement souhaité. Voilà que je me découvre allumeuse ! Dans la rue, les hommages muets et les sourires masculins se multiplient. On se retourne sur mon passage et les pupilles m’auscultent des pieds à la tête. C’est fou comme un petit week-end de soins attentifs et de préparatifs minutieux peut tout changer dans le regard des hommes. Trois heures chez le coiffeur, pour accentuer le noir de mes cheveux et les couper en un carré asymétrique dégageant bien la nuque, avec une frange qui mange le front et des pointes effilées qui encadrent l’ovale du visage. Deux autres chez l’esthéticienne, pour éliminer tout poil inutile et faire dessiner mes sourcils en un mince trait circonflexe qui agrandit les yeux et fait ressortir l’émeraude de mes prunelles. Plus une séance de shopping, pour faire l’acquisition de quelques vêtements très ajustés et de trois paires de souliers, et le tour est joué. Bien sûr, il n’y a pas que ça. L’essentiel est même ailleurs, invisible, et l’apparence n’est que la traduction d’un état d’esprit. Si j’ai envie d’être belle, sexy et désirable, c’est parce que je suis bien dans ma tête et dans mon corps, et que je veux le montrer. Ma tête est légère, aucune pensée négative ne l’encombre. Je n’éprouve qu’un formidable appétit pour la vie, l’envie de croquer à pleines dents dans les plaisirs qu’elle m’offre, sans retenue ni modération. Mon corps, lui, est ...
    ... à l’unisson : il est terre de conquête, pays ouvert vibrant de mille désirs, il réclame qu’on le fasse jouir, encore et encore, qu’on l’épuise de caresses et de vigoureuses chevauchées, ne le laissant abandonné que le temps nécessaire pour qu’il soit à nouveau prêt à d’autres assauts, plus audacieux et virils encore, si possible. Le sang bout dans mes veines et des images d’une brûlante obscénité dansent sous mon crâne. Et je me répète sans cesse, antienne lubrique qui affole mes sens, que je suis une femme volage, une épouse infidèle qui trompe son mari sans vergogne ni remords. Que je suis, comme m’appelle avec gourmandise mon amant, une authentique, certes délicieuse et adorable mais authentique quand même, et fieffée salope ! J’adore ça… La rumeur n’a pas tardé à se répandre dans l’immeuble. Il faut dire que mon passage à la cafétéria, pour l’expresso du matin avant d’entamer le boulot, n’est pas passé inaperçu. Résultat : mon bureau est le siège d’un incessant défilé de collègues, venus, sous les prétextes les plus futiles, solliciter un avis, un conseil ou, palme d’or de l’excuse stupide, m’emprunter une agrafeuse ! J’ai reçu chacun avec l’ironie qui convient aux circonstances, ne me privant pas de faire remarquer l’étrangeté de ce brusque regain d’intérêt pour ma modeste personne. Seuls deux d’entre eux, Alain, l’adjoint du DRH, et Benoît, le responsable du département informatique, ont renoncé aux motivations fallacieuses, se contentant d’expliquer leur visite par la ...