Les Vacances
Datte: 08/04/2021,
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Première fois
Amis lecteurs HDS, sachez qu'il manque ici un épisode à cette histoire inspirée de la Comtesse de Ségur, épisode censuré par la modération de notre site HDS. Cela nuit un peu à la compréhension de l'ensemble mais pas tant que ça. Aussi ai-je décidé de poursuivre la narration malgré-ce. Les curieux pourront m'adresser mail en demande (jp.jay@free.fr) je me ferai un plaisir de leur envoyer le texte un peu trop osé censuré. Assez bon je crois. En tous cas bandant, sacrément bandant. Ne pas mentir. C’est le thème principal de l’éducation que l’on voulait, ici, donner aux enfants. Enfin, enfants... Les deux grandes, Camille et Madeleine, étaient déjà jeunes filles et n'avaient plus guère à en connaître. Quant à Sophie, cette coquine, on voyait bien à la regarder vivre qu'aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années. À vrai dire l'anecdote des culottes avait marqué les quatre filles. Surtout la plus gamine, Marguerite. Celle-ci, la plus petite, avait compris que le bonheur c'était la liberté. Et rien que ça et rien que là. Liberté d'ôter sa culotte quand l'envie vous en prend. Liberté de vaquer fente à l'air sans rien désirer d'autre que cet état d'esprit d'ouverture aux idées. Liberté de savoir que les autres savaient mais, néanmoins, n'en pouvaient. Liberté fondamentale de faire ce qu'on voulait. Et de tous les emmerder. Les mecs, les mâles, les hommes. Los Hombres aurait dit Misa. Les Vacances, chère Comtesse, furent cette évidence que nous étions toutes ...
... quatre lumières du siècle le cul à l'air libre, ouvert, et qu'on n'en était pas, pour autant, des matrices à fabriquer les enfants pour service à la Société, aux curés, aux hommes. *** Au matin du lendemain les filles se sont retrouvées devant les tasses du petit déjeuner. Toutes quatre. Fraîches de la nuit passée en intimité avec, chacune, soi-même. Enfin... Sur la table, nappe blanche, des amandes, du pain, un beurrier, des confitures, une orange coupée. Et chacune sous sa robe, ne voulait pas l'avouer, son berlingot sans atour, en attente, dénudé. Madeleine, Camille, la Fichini coquine mais délicieuse et surtout Marguerite, gamine délurée que l'on aimait d'être ce que l'on avait été. Ou plutôt que l’on eût tant voulu avoir été. Dévergondée dans sa tête encore plus que dans son absence de culotte. Les quatre filles se regardaient et chacune savait que les trois autres cachaient sous leur ample jupon la raison d'être de leur émancipation. Elles ne songeaient pas à garçon, non... Leur trouble était plus intime plus personnel. Les tendres moiteurs qui les habitaient étaient images de leurs émois d'elles avec elles-même. Les Vacances, comme le disait la Divine Comtesse, étaient point d'orgue de leur adolescence et du monde nouveau qu'elles annonçaient. Et chacune des filles se sentait maître de ce nouveau monde, puisant dans les idées révolutionnaires sans rien renier de la noblesse de leur lignée pour épouser le Progrès, la Science, la Démocratie. Penser qu’un siècle plus tard ...