1. Découverte


    Datte: 11/04/2021, Catégories: hplusag, fplusag, fsoumise, fdomine, soubrette, Masturbation portrait, fsoumisaf,

    Je suis née au début des années cinquante, dans une famille ouvrière du Vimeu, en Picardie. À la mort de mon père, ouvrier dans l’usine de filature, j’avais à peine quinze ans. Il me fallut alors quitter l’école et aller travailler à l’usine pour aider ma mère à élever mes deux petits frères ; les quelques ménages qu’elle faisait étaient loin de suffire à nos besoins. Pendant trois ans, j’ai trimé huit heures par jour dans cette fabrique de toile de sacs à pommes de terre et à charbon et le dimanche, j’allais aider la boulangère à l’heure de la sortie des messes. C’est là que j’ai rencontré la belle-sœur de ma patronne, elle-même boulangère dans la ville d’à côté. Après avoir vu le travail que j’étais capable d’abattre, elle proposa de m’embaucher à temps plein comme bonne à tout faire chez elle. La paye était un peu plus faible qu’à l’usine, mais j’étais nourrie et logée, aussi ma mère accepta à contrecœur, de me voir partir à la ville. Ma nouvelle patronne était une femme très active, toujours aimable et surtout extrêmement patiente. Elle savait expliquer calmement ce qu’elle voulait, aussi en quelques mois, j’étais devenue une vraie maîtresse d’intérieur, sachant cuisiner, faire les courses et assurer tout l’entretien de la maison. Je travaillais dur, bien sûr, mais après la saleté, le bruit et les stress de l’usine, sans parler des attouchements et des injures des ouvriers, j’avais l’impression de vivre un rêve. Je commençais aussi à bien m’exprimer, abandonnant mon ...
    ... patois picard pour parler « comme la radio ». Le soir, tout le monde se couchait tôt et j’en profitais pour lire énormément. Au début, j’ai dévoré les « Harlequins » que la patronne me prêtait, puis je passai aux « beaux » livres de collection de la bibliothèque du salon que personne n’avait jamais ouverts. Je découvris ainsi Maupassant – un régal ! –, les contes de Voltaire et bien d’autres classiques. Je finis même par avoir du temps libre dans la journée que j’allais passer au magasin. Voir du monde, parler et servir les clients, c’était pour moi comme une récompense. C’est là que je fis la connaissance de Jeanne. Jeanne était une grande femme, froide et toujours vêtue de noir. Elle venait tous les jours acheter un pain, un « joko », et le dimanche, en plus du pain, elle achetait un fraisier pour le dessert. C’était la gouvernante du notaire, Me Duveyx, dont l’épouse, paraît-il, était incapable de s’occuper de sa maison. Dès la première fois que je l’avais vue, j’avais été frappée par ses yeux. Des yeux d’un bleu intense, en complète contradiction avec son attitude effacée, des yeux de femme forte, maîtresse de sa vie. Elle aussi semblait me rechercher, elle s’arrangeait toujours pour que ce soit moi qui la serve et, à chaque fois, j’avais droit à un sourire radieux qui effaçait complètement le côté revêche de sa figure. Un dimanche, elle me prit à part pour me demander : — Dites-moi, ma petite, demain c’est lundi et la boulangerie est fermée. Auriez-vous un petit moment de ...
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