La femme de mon employé, partie 2
Datte: 13/04/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... sont partis il était trop tard. Les pompiers n’ont rien pu faire quand ils sont arrivés. Elle reste stupéfaite un instant puis elle fond en larmes. Je la prends dans mes bras, elle se laisse aller contre mon torse. Après quelques instants, elle commence à me frapper. Le gendarme veut alors lui attraper le bras pour qu’elle arête mais je l’en empêche. - Laissez, elle en a besoin. Puis elle s’écarte de moi. - Pourquoi lui ? Je te déteste, c’est toi qui aurait du intervenir, c’était à toi de protéger tes employés. Je te hais. Sors de chez moi, casse toi ! Je ne demande pas mon reste. Je me lève et quitte sa maison. Le lendemain, je me lève avec un mal de crâne horrible. L’arcade pétée y est pour beaucoup, mais la demie bouteille de vodka que j’ai descendu hier n’est pas étrangère non plus. J’ai essayé d’appeler plusieurs fois Julie, je lui ai envoyé des sms toute la soirée, mais je n’ai eu aucune réponse. J’aimerais lui apporter mon aide mais il est clair qu’elle ne veut rien savoir de moi. Durant la semaine qui suit le braquage, les gendarmes demandent à me voir plusieurs fois. Il faut s’occuper de l’assurance. Je passe voir Charlotte chez elle : elle va mal, très mal. Elle s’en veut de ne pas avoir ouvert la caisse. - Arrête de t’en vouloir, il est tout à fait normal que tu aies eu peur. Le seul qui doit s’en vouloir c’est cet enfoiré qui a appuyé sur la détente. Elle éclate en sanglots. - Viens là, lui dis-je en lui tendant les bras. Prends le temps que tu as besoin avant ...
... de revenir. Et si jamais tu ne veux pas revenir, je t’aiderai à trouver autre chose. En sortant de chez elle, je m’écroule le long du mur, prenant ma tête entre mes mains. En réalité, celui qui doit s’en vouloir, c’est moi. Je n’ai pas eu la bonne réaction pour défendre Charlotte, je n’ai pas su quoi faire pour empêcher Romain d’agir. Je m’en veux terriblement vis-à-vis de Julie aussi. Je sais qu’elle ne s’est pas arrêtée de travailler et ça m’énerve beaucoup. Elle vient de vivre un drame, elle devrait se reposer. Je sais aussi les conséquences que la perte de Romain va avoir : elle ne pourra pas rester dans cette maison. Je rentre chez moi, déterminé à ne pas la laisser dans la merde. Je déménage les meubles. Je vais au magasin de bricolage acheter tout ce qu’il me faut. Le jour des obsèques, je n’ose pas croiser le regard de Julie dans l’église. En suivant le cercueil après la cérémonie, elle est digne. Elle ne baisse pas la tête, n’éclate pas en sanglots. Elle a demandé à être seule pour la mise en terre. Elle ne veut même pas que les parents de Romain l’accompagnent. - Je veux être en tête à tête avec lui pour lui dire adieu, a-t-elle dit. Tout le monde finit par partir. Moi je l’attends sur le parking, sous la pluie. Mais au bout de 30 minutes, elle n’est pas encore revenue. Je commence à m’inquiéter un peu, je décide donc d’aller voir si elle va bien. Elle est debout, les bras croisés, devant la terre fraîchement retournée. Elle pleure. - Ce qu’il a fait était très ...