1. Souvenirs d'une autre vie (3)


    Datte: 14/04/2021, Catégories: Partouze / Groupe

    ... être exceptionnel, pour qu’un temps, elle veuille me présenter ce type. Le célibat, celui qu’elle affiche avec une certaine fierté depuis si longtemps… va-t-elle enfin se résoudre à l’abandonner ? Comment savoir ? Peut-être qu’il n’était en fait qu’une façade, un rempart, un leurre ! Elle vient avec un homme… comment a-t-il pu la séduire assez pour qu’elle se sente l’envie de me le présenter ? Enfin, laissons de côté toutes ces considérations idiotes et allons faire les courses. — Mon coco ne mange pas de… porc ! C’est bien cette phrase qu’elle a prononcée ! Bon je vais voir pour trouver le moyen de pallier cette différence. Cette différence ? Une idiotie de plus, un a priori, un sous-entendu ? Je laisse de côté mes considérations, mes suppositions débiles pour aller en courses. Le supermarché n’est qu’à cinq minutes du chalet et je pars le cœur joyeux. Ces trois journées s’annonçaient tristounettes en solitaire, c’est un peu de joie que mon amie vient de m’offrir. Je file faire mes emplettes, marchant tranquille dans chacune des allées de ce magasin bien achalandé. Au détour d’une travée, un chariot poussé par un homme se frotte au mien. — Pardon ! Ah mais ça par exemple… Maryse ! Je lève les yeux vers cette voix. Je la connais c’est certain. L’homme qui se confond en excuse également, son visage ne m’est pas inconnu. Voyant que visiblement je cherche, il rétorque doucement : — Sylvain… le Montagnard… le restaurant, vous me remettez ? — Ah ! Oui, oui, ça y est ! L’ami de ...
    ... Pauline ! Vous m’aviez ramené à la maison l’autre soir. — C’est cela ! Vous allez bien depuis ce soir-là ? — Je suis toujours un peu dans la lune, comme vous avez pu le remarquer, mais l’un dans l’autre, ça peut aller. — Et Pauline ? Je n’ai revu ni elle ni vous. — Oh ! Elle semble avoir trouvé chaussure à son pied et je n’ai pas plus de nouvelles que vous. — Bon ! Je dois continuer mes courses, mais si le cœur vous en dit, vous serez mon invitée quand il vous plaira… — Merci, c’est gentil, mais je suis un peu… surbookée en ce moment ! — L’invitation tiendra autant de temps qu’il vous en faudra… — Encore merci alors, et qui sait un soir… pourquoi pas… — À vous de voir, à vous de décider, je saurai vous attendre. Il a jeté un dernier coup d’œil vers moi. Il me dévisage sans fausse pudeur, sans être salace non plus. L’image que je lui renvoie doit être à son gout. Le sourire qui apparait sur ses lèvres me renforce dans cette conviction profonde que cet homme est charmant. Je ne suis tout simplement pas réceptive à ses signaux. Mais d’un autre côté, je l’observe aussi très minutieusement. Légèrement plus grand que moi et je fais déjà un mètre soixante-dix-sept, les tempes grisonnantes, les yeux d’un bleu délavé, il a une prestance, une élégance naturelle. Seules quelques ridules naissantes aux coins de ses yeux laissent entrevoir une dizaine d’années de plus que moi. Je le suis pendant qu’il s’engage vers les caisses pour régler ses achats. Sent-il mon insistance à le scruter ? ...
«1234...22»