DCT, l'agence qui met en scène vos fantasmes (5) - Histoires de Sexe

DCT, l'agence qui met en scène vos fantasmes (5)

... parfois ses talents de scénariste quand ma propre imagination me fait défaut. Un autre type voulait absolument voir Julie Cahier prise par le président dans les jardins de l’Elysée. Il passait la prendre en scooter. La fille se dénudait progressivement en chemin et passait devant les gardes républicains en string. Puis elle finissait à quatre pattes dans l’allée principale des jardins, celle là même qui sert pour la photo présidentielle, finissant son hôte d’une turlute à faire bander un mort. Il y avait cependant un os dans le potage. Le client voulait absolument que la scène se déroule dans les jardins de l’Elysée. Même Leopoldo Fregoli aurait abdiqué devant cette condition et le projet de cet hurluberlu resta ainsi dans les cartons. Que pourrais-je vous raconter d’autre ? lklhhbp La comptine de l’amoureux de la vénerie et de Sophie Meursault? Celui-là était carabiné. Sur plusieurs feuillets il décrivait une longue scène de chasse à courre en Sologne, à laquelle était invitée l’actrice. Elle portait pour l’occasion la panoplie complète de la cavalière émérite. Dans un univers verdoyant, ce passionné de la nature décrivait à la fois l’hallali du cerf et les malheurs de Sophie. Le lieutenant de louveterie était un vieux pervers qui, profitant de l’isolement fortuit de la comédienne, lâchait sur elle sa meute d’anglo-français. La pauvre se retrouvait submergée par les bites canines qui lui faisaient subir d’irréparables outrages, sous l’œil narquois de l’équipage qui prenait ...

... le relais et finissait le travail. Je n’ai pas besoin de vous préciser que la saynète resta au placard. Je n’aurais eu aucun souci à trouver un veneur et ses toutous mais je ne vois pas vraiment quelle fille aurait été assez téméraire pour accepter un tel scénario. J’ai aussi eu pas mal de demandes concernant Jean Philippe Smette, notre grand héros national belge, vivant tantôt en Suisse tantôt aux States. Une amoureuse de la première heure de l’artiste, elle aussi dans les soixante dix ans, me demanda de la mettre en scène aux côtés d’un sosie de l’artiste. Jeanny l’emportait sur sa grosse Harley, puis lui prouvait physiquement qu’il était à la fois rock and roll. Rien de bien compliqué au niveau de l’histoire mais la mamie ne trouva jamais les figurants que je lui présentais assez ressemblants. Difficile de vendre une copie à un fan... Quant à l’original, même pas en rêve! J’eus aussi,concernant le chanteur, un souhait d’un admirateur masculin qui voulait le voir aux prises avec un groupe de motards. Easy Rider revu et corrigé. Jeanny se défendait pas mal dans un premier temps puis, tel Renault dans la chanson, connaissait une fin peu rigolote, sodomisé sur son engin par celuinde ses camarades. Là, je fus tout simplement victime d’une blague d’un de mes assistants qui m’invita au restaurant et m’avoua en éclatant de rire qu’il était l’auteur de ce canular. Ainsi va donc la vie de ma petite agence vendeuse d’images inavouables. Je suis persuadée que l’imagination fertile de ...