Le divorce, une épreuve - Histoires de Sexe

Le divorce, une épreuve

... deux maisons que nous revendrons. À la fin de l’opération, je devrais faire la culbute, et en plus c’est moi qui vais m’occuper de la relation clientèle.— Je ne comprends toujours pas. Pourquoi chercher à minimiser ma part ? Tu me hais tant que cela ?— Non, mais j’ai cherché à défendre mes enfants en leur gardant leur patrimoine pour plus tard.— Mais moi aussi. Ce n’est pas parce que nous sommes séparés qu’ils ne seront pas mes héritiers.— Ça, c’est ce que tu dis. Mais il va falloir que tu fasses vivre ta future famille. Tu peux dilapider cet argent pour ta maîtresse. En plus, Paul m’a bien expliqué que même des enfants hors mariage peuvent hériter de leur père.— Mais qui parle d’enfants ? Il n’est pas question d’enfants.— Tu vois, tu continues à me prendre pour une idiote et me sous-estimer. Mais cela ne marche pas. Lorsque je t’ai suivi pour constater ton infidélité, je vous ai bien vus, bras dessus, bras dessous, un landau devant vous. Un de ces landaus à deux places. Bien sûr, je n’ai pas pu m’approcher pour vérifier, mais j’ai parfaitement entendu des cris de bébés. Sûrement des jumeaux. Elle t’a donné des jumeaux. Il suffit de faire le calcul : avec eux, la part de mes enfants est ...

... automatiquement presque divisée par deux.— Mais…— Je peux supporter que tu me quittes, mais pas que tu dépouilles mes enfants. Jamais. Tu m’entends ? Jamais ! Susie s’est énervée toute seule. Je cherche désespérément dans ma mémoire… — Mais il n’est pas question d’enfants avec Aurélie. Où as-tu été chercher… Non, c’est trop bête ! Impossible que ce soit… Et pourtant… Deux bébés….Un landau ridicule à deux places… — Tu te souviens à quelle époque tu nous as vus ?— Parfaitement : le premier jour du printemps. Il faisait très beau. Un temps idéal pour promener des bébés.— Susie, écoute-moi. Écoute-moi bien. Si tu doutes de ce que je vais te dire, je t’apporterai une preuve. Un extrait d’acte de naissance, par exemple. Les deux bébés ne sont pas de moi, et encore moins d’Aurélie. Ce sont les jumeaux de sa sœur. Sa sœur qui était venue quelques jours chez Aurélie pour qu’elle puisse se reposer le temps que son mari finisse les aménagements chez eux. Deux bébés que nous avons promenés pendant que leur mère essayait de dormir un peu. Ce ne sont pas les miens…— Tu veux dire… Oh, mon Dieu ! Sa voix n’est qu’un murmure. Le sang a quitté son visage. Déjà une larme coule lentement. — Mon Dieu, qu’est-ce que j’ai fait…