Rencontres collègues
Datte: 21/04/2021,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
école,
amour,
amourcach,
... sous lesquels je devinais des abîmes de sensualité. Les mois passèrent. Nous échangeâmes quantité de mails de plus en plus fous. Lorsque nous nous croisions, il demeurait distant, nous bavardions comme si deux vies nous séparaient. Je me brouillais avec mon ami. J’étais seule, désorientée, seule ma tâche et la soif de mes élèves avides de savoirs m’empêchait de sombrer. Un jour il me demanda (toujours par écrit) de venir au lycée, vêtue autrement que dans ce vieux jean poussiéreux – comme il disait – que je revêtais comme les moines leurs robes de bure. Je cédai comme par automatisme à ses désirs, fouillant et retournant en tous sens ma garde-robe si peu fournie. J’enfilai une robe – aux genoux. Il me déshabilla du regard. Les autres collègues s’amusèrent : — C’est le printemps, c’est le printemps ! lançaient les plus égrillards. Je me sentis nue, alors que j’étais tout à fait décente. Je pensai à ces mots de Bataille qu’il aimait à citer en se les appliquant : «Je pense comme une fille retire sa robe ». Je me sentis exposée d’autant qu’entre mes cuisses mes « guenilles » ne cessaient de mouiller ma petite culotte déjà toute trempée. J’avais autant désir de la montrer que j’avais crainte qu’on la voie. Enfin, nous nous rencontrâmes. Il avait exigé que je porte la jupe la plus courte possible, les seins nus, une petite culotte blanche, des bottines. Je ne pus répondre que très imparfaitement à ses exigences. Je ne suis pas une « putain » ...
... (selon un terme dont il aimait m’affubler). Cependant je me comportai en cette « fille publique » qui allait – certes non vénalement ! – se livrer aux assauts d’un quasi inconnu. Arrivée chez lui, il me banda les yeux et commença ses folles caresses. Nos bouches se dévorèrent comme celles de bêtes affamées qui n’entendent rien d’autre que leur faim, leur soif, impossibles à rassasier, à étancher. Faim qui se nourrit d’elle-même, qui croît au fur et à mesure qu’elle devrait trouver satisfaction. Nos caresses firent de nos corps comme des instruments enregistrant les secousses de la terre. J’avais peur qu’il me déchire la peau afin de se repaître de mes entrailles. Je ne pouvais lui offrir que mes « guenilles ». Il mordit en elles à pleine dents, me faisant crier de douleur et de plaisir. Je sais que si je n’avais pas été contrainte de mettre un terme à ces étreintes nous aurions pu sombrer dans la douleur et les plus violents excès. Pour satisfaire ses dernières volontés, je dus rentrer chez moi, nue sous cette jupe trop courte. Je mourais de honte, d’envie aussi de rafraîchir mon petit « minon », autre nom pour désigner mon sexe et qu’il avait trouvé – jusqu’où va se fourvoyer l’érudition – chez Béroalde de Verville, dansLe moyen de parvenir, très certainement un des textes les plus obscènes de la prose française. Je serrais tellement fort les jambes que les lèvres de mon « minon » collées l’une à l’autre s’excitèrent au point de me faire jouir.