Plage Nette
Datte: 27/04/2021,
Catégories:
fh,
extracon,
fépilée,
vacances,
Oral
pénétratio,
extraconj,
... ça va faire bientôt dix ans que nous nous sommes rencontrés. Avec le recul, je ne comprends pas bien pourquoi c’est moi que tu as épousée, tu avais tellement d’autres filles à tes pieds. Il se racle la gorge : — Mélanie, c’est parce que je t’aimais, enfin, parce que je t’aime. Peut-être mal, mais je suis heureux avec toi, je ne sais pas comment le dire.— Tu es heureux et tu me le prouves en couchant avec les autres femmes ?— Oui, bon… Dit comme ça, c’est vrai que… n’empêche que toi, Mélanie, c’est bien toi que j’ai épousée. Pas une autre.— Oui, et depuis quelques années… Tu sais… mais, lors de la cérémonie, à l’église, tu t’es engagé à m’être fidèle pour toute la vie… Tu vois, j’aurais préféré ne pas t’épouser si j’avais pu savoir la suite… Et pourtant, je t’aimais !— Tu… tu m’aimais ? Plus maintenant ? Elle se lève, les yeux fixés sur les siens : — Je n’ai pas relevé le fait que tu viens de me dire que tu m’as épousé parce que tu m’aimais, n’est-ce pas ! Alors, ne cherche pas à inverser les rôles comme tu en as le chic ! Oui, je t’aimais comme une folle, j’aurais pu faire n’importe quoi pour toi ! Tu es très gentil, attentif, affectueux à ta façon, tu es aussi un bon amant, un très bon virtuose au lit. Mais côté fidélité, tu ne vaux rien ! Il laisse fugacement échapper un sourire de satisfaction. Elle le foudroie du regard : — Oh, ne pavoise pas de trop ! Oui, tu es un Don Juan de la meilleure espèce et aussi de la pire. Vois-tu, tu aurais été un peu plus discret, j’aurais ...
... pu fermer les yeux jusqu’à la fin de nos jours. Ça t’étonne ? Je voulais être là pour toi, vieillir avec toi. Mais maintenant, je ne sais plus.— Que veux-tu dire ? Tu… tu veux… partir ? Elle s’affaisse sur une chaise, comme vidée. Il se tait, il attend. Elle lève la tête vers lui : — Je n’ai plus la force de fermer les yeux. J’aurais tant voulu être là pour toi, quand tu aurais eu besoin de moi, au soir de ta vie. Nous reconstruire, te prendre par la main, avancer ensemble, l’un avec l’autre, l’un pour l’autre. Non, je n’ai plus la force d’attendre vingt ans, voire trente que ta zigounette se calme un peu !— Et si… et si nous recommencions tout à zéro ?— Lucien, que crois-tu que nous fassions ici, dans cet hôtel ? Tu as déjà oublié ce qui s’est passé, il y a deux semaines ? Et le pourquoi de ces vacances ? Une certaine Stéphanie est passée par-là, sans parler de cette touriste tout à l’heure. Tu vois la force de tes bonnes résolutions, de tes promesses sacrées ? Non, je sais trop bien qu’à la moindre greluche qui passera par-là, tu replongeras aussitôt ! Même si… même si… tu m’aimes peut-être un peu… Mais ce n’est pas de cet amour-là que je veux.— Et si… et si nous effacions tout pour tout recommencer vraiment à zéro ?— Non, Lucien, je ne te crois plus. La corde est cassée. Elle se lève à nouveau, passe devant lui, qui la regarde inquiet. Elle s’arrête à la fenêtre, croise les bras face à la mer. Un bref silence, puis elle reprend : — Ne t’inquiète pas, je ne demande pas le ...