L'amour dans les fourrés 3
Datte: 29/04/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... conquise, trempée de sécrétions mélangées et la subtilisera pour agrandir son musée des conquêtes féminines. La chose ne l’embarrassera pas lui! Anne a pris un analgésique, m’a innocemment souhaité une bonne nuit et s’est endormie. Je suis tourmenté, je maudis ce jour où j’ai découvert les histoires de cul de ces randonneurs, les tromperies, les hypocrisies et les risques courus par les plus honnêtes épouses. Comment dormir, agité par une foule d’images déchirantes et par la pensée d’une trahison préméditée. Le sommeil m’emporte après une longue insomnie remplie de fantasmes mêlés aux images crues de la réalité vécue. La fatigue l’emporte finalement. Vers neuf heures, Anne me secoue courroucée et contrariée: - Excuse-moi, j’ai dormi comme une innocente, je me réveille avec retard. Qu’est-ce que tu fais là ? Je te croyais parti. Ils doivent être loin déjà. Si tu te dépêches tu pourras les rejoindre au deuxième arrêt en prenant un raccourci. Allez, vite, debout. - J’étais tellement chagriné par ton problème de santé : j’ai eu du mal à m’endormir. J’en ai oublié de mettre la sonnerie du réveil. Tant pis. Ne t’en fais pas, réjouis-toi plutôt de me garder près de toi dans l’épreuve. Voyons le bon côté des choses. - Indécrottable optimiste. Tu ne changeras jamais. C’est-ce que j’ai aimé par-dessus tout chez toi. Mais parfois, c’est lourd. Bouge-toi, flemmard. Le compliment tourne au reproche. J’en comprends vite la raison. À travers les persiennes, « l’optimiste indécrottable » ...
... aperçoit, sur le trottoir, une silhouette d’homme et un chien tenu en laisse. L’homme fait un va-et-vient sur une courte distance en face de notre maison. Qui s’intéresse à l’architecture si simple de notre bâtisse ? La maison n’est pas à vendre. Y a-t-il à l’intérieur un objet de grande valeur mis aux enchères, en dehors de ma femme. Pas que je sache. Pourtant, pourtant, ce rôdeur m’intrigue. Serait-ce l’objet de ma hantise, le dénommé Sylvain ? Moi en randonnée, la voie est ouverte. Car il me croit en forêt. Je veux vérifier. - Ma chérie, reste encore allongée, je vais m’occuper de ton pied. Attends, j’ouvre les volets, nous y verrons plus clair. J’écarte les battants et je reconnais l’individu : c’est Sylvain. Ce n’est même pas une surprise, c’était prévisible. Anne ne me pousse pas à rejoindre la troupe en marche uniquement par souci de ma santé. Sylvain s’est bien éloigné de la poste , ce n‘est pas un hasard ! Son chien ne l’a pas égaré. Est-ce le chien qui insiste pour accomplir ces allées et venues en face de chez nous ? J’ adresse un signe de la main à ce promeneur déçu de me trouver où il ne m‘attendait pas. Il fixait les fenêtres closes : Il me voit, répond à mon geste et s’en va, penaud. Bizarre, je me dis « Bizarre! ». La laisse tire le chien blanc sur les pas de son maître. - Chérie, je ne serai pas le seul absent à la marche aujourd’hui. Figure-toi que je viens de voir passer Sylvain et son toutou. Je croyais qu’il habitait loin d‘ici, à la poste. - Ah ! Bon, et il ...