1. Mon voyage au Canada.


    Datte: 30/04/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... dans un village amérindien qui a su garder une part de son authenticité et nous regagnons finalement notre auberge par un parcours hors piste spectaculaire sur la banquise du lac Taureau. Le trajet retour vers l’aérodrome se passe dans une tempête de neige. Le chauffeur roule presque au pas tant la visibilité sur la route est mauvaise, notre minibus est secoué par les coups de boutoir que le vent du nord est assène et la neige se plaque contre les vitres. Nous mettons presque trois fois plus de temps pour faire le trajet qu’à l’arrivée. Heureusement nous sommes encore dans les temps pour enregistrer nos bagages… Hélas, la tempête redouble et l’aérodrome est fermé jusqu’au lendemain : aucun avion ne décollera ce soir pour quelque destination que ce soit ! Au bout de quelques moments d’attente, les réceptionnistes de la compagnie aérienne annoncent que nous allons passer la nuit à l’hôtel Hilton Garden Inn qui se trouve à proximité. Des véhicules vont venir nous chercher pour nous y conduire… Dès que je suis passé à la réception de l’hôtel pour prendre mon pass magnétique, je monte dans ma chambre pour déposer mes bagages et mettre des vêtements plus civilisés avant de redescendre au bar pour y déguster une bonne bière et passer le temps. Je m’installe sur un des tabourets hauts sans trop prêter attention aux personnes qui m’entourent sauf à une femme qui se trouve à peu de distance, faisant comme moi face aux miroirs qui tapissent le mur. Sa mise pleine de classe discrète, ...
    ... ses cheveux noirs coupés en carré tombant au ras de ses épaules encadrant un visage ovale m’attirent. Elle semble seule. Peut-être est-elle comme moi, bloquée dans cet hôtel par la tempête de neige ? Nos regards se croisent dans les miroirs et après avoir échangé un signe de tête, je me tourne vers elle qui me sourit. Je la découvre plus complètement ! Elle porte un ensemble de couleur marron clair, vraisemblablement en velours Alcantara, une veste entrouverte et une jupe longue avec des franges d’une dizaine de centimètres et surtout, des bottes magnifiques en cuir noir avec un talon pas très haut. Une jolie silhouette d’autant que je distingue, maintenant que je me suis approché, de belle rondeurs à demi cachées par les pans de la veste. Vraiment c’est une jolie femme, grande, distinguée, élégante, d’une quarantaine d’années. Avec mon anglais rudimentaire je me présente et explique ce qui m’arrive. Aussitôt elle me répond avec l’accent si caractéristique des habitants de la Belle Province qu’elle est dans le même cas. Elle est en correspondance et son avion pour New York ne partira pas ce soir ! Nous continuons de bavarder ainsi pendant quelques temps. En fait, je fais une cour discrète à Jenna qui la reçoit avec un sourire un peu narquois, ses yeux cachés par des lunettes aux verres teintés pétillent de malice lorsque je lui fais des compliments sur sa mise, sur le parfum qu’elle porte. Je le vois aux petites rides d’expression que la monture laisse entrevoir. Pour parler ...
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