Oh tel ! - Histoires de Sexe

Oh tel !

... prend la parole.—« Chaleur tournante » pour vous servir. Vous avez besoin de retrouver du désir l’un pour l’autre, non ? Alors des situations qui peuvent vous émoustiller, ça vous tente ?— Oui sans doute, répond Christophe après avoir jeté un coup d’œil à sa femme. Un petit air ravi lisse les traits fins de son visage qui accroche joliment la lumière. Ils sont donc bien décidés tous les deux à profiter au maximum de cette soirée qui s’annonce particulière et Christophe est aux anges. — Alors ici, il y a tout ce qu’il faut. Tendez vos oreilles, demande Vanessa. Je me déplace et vous allez comprendre. Voilà, voilà… Ça, c’est pour vous : — Vous en avez assez entendu pour le moment où je continue ? demande Vanessa qui a recollé le téléphone sur son oreille.— Non, non. Explique-nous.— C’est le club libertin de mes parents. Je leur donne un coup de main deux soirs par semaine depuis ma majorité. Et ce portable que j’ai toujours avec moi, c’est celui du club, pour prendre les réservations des soirées à thème. Est-ce que ça vous exciterait si je vous racontais ce que fait le petit groupe que vous venez d’entendre ? C’est bon pour votre libido comme un exercice pratique pour compléter la thérapie. Pour être réglo, je leur ai demandé tout à l’heure, à tous les cinq, s’ils veulent bien que je les regarde et que je vous raconte ce qu’ils sont en train de faire. J’ai expliqué brièvement que vous alliez appeler mais, sans leur donner plus de précisions. Ils m’ont tous affirmé qu’ils ...

... étaient exhibes et ravis de ma proposition. Moi, je baigne dans ce monde depuis bien longtemps et ça me pose un problème. Je n’ai jamais vraiment réussi à faire la différence entre l’amour : les sentiments, et l’amour : quand les corps s’offrent et réclament l’unité ou la multitude. Grégory et moi nous aimerions que vous m’aidiez à comprendre comment on peut dire et penser« Je t’aime » sans se toucher. C’est ça, l’aide que vous pouvez nous apporter en retour de mon petit service de ce soir. Malheureusement, Grégory a un empêchement. Il est désolé de ne pas être là. Marylène se mord la lèvre. Il y a quinze jours, elle aurait chuchoté en fronçant les sourcils :« On est tombé où ? C’est quoi ce délire ? » d’un air choqué. Mais aujourd’hui ses yeux sont émerveillés et avides. Une trop grande chaleur monte en elle, c’est une évidence pour Christophe qui la connaît si bien. Elle est aussi sensible, Marylène, tellement sensible. Il devine à quel point elle est touchée par les confidences de Vanessa et elle l’extériorise par son petit mordillement. — Allez, on se lâche ? demande Christophe. Un petit plaisir ça te dit ? Tout ça à domicile, sans bouger, c’est un bon plan. Ça va me rappeler ma jeunesse. La tienne aussi, je te signale. Un jour on en reparlera. Marylène n’hésite pas longtemps avant de faire signe à Christophe qu’elle est partante, avec un geste tout simple : poing fermé et pousse en l’air. Mais moins libérée qu’elle le laisse paraître, en crâneuse bien décidée à taire son ...