29 juin -5 juillet - Histoires de Sexe

29 juin -5 juillet

... avec elle. Des réalités plus immédiates retiennent mon attention : — Et ton mari ?— Ça va lui faire un certain nombre de nouvelles à digérer. La première, mais il s’en doute, c’est que sa fille aînée a un coquin. La seconde, là il ne s’en doute pas, c’est que la cadette aussi. La troisième, c’est qu’en prime elle s’est fait mettre un polichinelle dans le tiroir. La quatrième, c’est que le coquin est commun aux deux. La cinquième, c’est que son épouse aussi a un polichinelle dans le tiroir. Comme il ne l’a pas touchée depuis il ne doit plus se rappeler quand, et comme aucune étoile n’est apparue pour montrer le chemin de la maison, il va logiquement en déduire que son épouse aussi a un coquin qui la saute. Je m’inquiète, un peu tard, diront d’aucuns : — Comment va-t-il réagir ?— Les deux premières l’atteindront peu ou pas, sauf si cela gêne certains projets. La troisième sera plus difficile à faire passer, surtout quand il connaîtra la quatrième. Mais tout ça sera occulté par la cinquième. Il va écumer. Il va parler de me chasser, de divorce pour faute. Voyant mon inquiétude, elle reprend avant que je puisse parler : — N’aie crainte. J’ai quelques arguments qui le ramèneront à plus de mesure. Primo, question adultère, c’est lui qui m’a montré l’exemple. J’ai la preuve qu’il verse des pensions à trois femmes pour élever les enfants qu’il leur a fait. Secundo et surtout, c’est sa société chérie qui lui fera entendre raison.— Sa société ?— Il en possède 20%, sa mère 10%. Il y ...

... en a 30% dans le public. Mais grâce à mon beau-père j’en possède 20% aussi et chacune des filles 10%. C’est cette raison surtout qui le retiendra de faire un scandale. Dominique intervient : — Nous avons des frères ou des sœurs !— Oui, ma chérie. Il y a au moins trois filles et un garçon. L’aînée doit aller sur ses dix-huit ans et la plus jeune a entre six et sept ans.— Dix-huit ans. Mais elle a le même âge que moi ! s’exclame Gwendoline.— Tu as remarqué. Quand je l’avais appris ça m’avais mis un coup.— Comment as-tu appris tout ça ? Tu as engagé un détective ?— Non, ça ne me serait pas venu à l’idée. Votre grand-père, s’il respectait beaucoup les capacités de travail de son fils, avait beaucoup de doutes sur ses qualités humaines. C’est d’ailleurs pour ça qu’il m’a légué 20% des parts de la société, ce qui a fait grincer les dents de ma belle-mère. Mais il a aussi demandé à un ami de veiller sur moi et de m’aider. Un jour, il a assisté à une scène comme Pierre m’en fait parfois, surtout quand sa mère est là. Quelques jours après il m’a apporté un dossier, qui depuis a grossi. C’est comme ça que je l’ai appris, ainsi qu’un certain nombre d’autres choses. Dominique après être resté quelques secondes songeuses : — C’est oncle Georges.— Je croyais ton mari et toi enfants uniques.— Les filles l’appellent oncle Georges, mais il n’est pas leur oncle. Il n’est même pas de la famille, mais il en a toujours été très proche. Il faisait partie du même réseau que Grand-père et Andrée. ...