Montée au septième
Datte: 08/05/2021,
Catégories:
fh,
inconnu,
voisins,
ascenseur,
Voyeur / Exhib / Nudisme
humour,
... proposa-t-il, arborant un petit sourire contrit.— Non, répliqua précipitamment la jeune femme. Je vais le faire moi-même. C’est qu’elle sentait le panneau de contrôle au creux de ses reins, et ne voulait pas que son compagnon maladroit vînt la frôler à cet endroit. Elle se retourna pour l’actionner, l’effleurant au passage de sa hanche. Rien ne se passa, aussi revint-elle dans sa position première. — D’habitude, j’ai jamais de souci avec cet ascenseur, poursuivait l’individu.— Si vous ne l’aviez pas bloqué avec votre paquet, on n’en serait pas là ! rétorqua-t-elle d’un ton peu amène.— Mais pourtant, il est certifié pour trois personnes, se défendit-il avec l’assurance penaude de l’enfant à qui nul n’a jamais interdit de mettre le feu au chat et qui a cru cela autorisé.— Non, mais regardez ! Vous pensez vraiment qu’on peut rentrer à autant ?— Rien ne sert de s’emporter, madame…— Mademoiselle !— J’ai été abusé par l’écriteau, je suis réellement confus, croyez-moi… Le jeune homme ne savait visiblement pas où se mettre, essayant comme il le pouvait d’apaiser l’ire de sa compagne d’infortune, qui l’ignora superbement. Il reprit : — Les dépanneurs ne devraient pas tarder…— Nous sommes vendredi et il est 20 heures ! Le jeune homme faillit ajouter « cela aurait pu être pire, j’aurais pu avoir des flatulences », mais il se retint à temps. Il n’était sûr ni que l’humour conviendrait à la circonstance, ni de pouvoir retenir les siennes pendant les heures à venir. — Et si nous faisions ...
... connaissance ? Je m’appelle Hector.— Topaze, répondit-elle de mauvaise grâce. Un long silence s’établit, que Topaze voulut rompre avec une conversation anodine. — Vous avez quoi, dans ce gros carton ?— Un squelette, répondit Hector, candide.— Un squelette ? s’horrifia Topaze.— Oui, un squelette, confirma Hector.— Un vrai ? s’outra-t-elle.— Oui. Je l’ai trouvé dans une brocante, une sacrée affaire. Le socle est en bronze, ce qui le rend plutôt lourd.— Et c’est votre horreur qui a bloqué l’ascenseur ! s’emporta Topaze.— Rien ne le prouve, se drapa dans sa dignité Hector.— Vous êtes vraiment un type répugnant ! s’indigna Topaze. Hector décida de ne pas aborder le sujet des flatulences. — Vous, vous êtes plutôt charmante.— Dragueur à deux balles, rétorqua Topaze.— J’en conclus que c’est la somme qui pose problème ?— Vous avez pas plutôt un moyen pour nous faire sortir de là ?— Vous aviez quelque chose d’essentiel de prévu ?— J’ai eu une journée épuisante, je voulais juste rentrer chez moi, me reposer et nourrir mon chat.— Racontez-moi votre journée, proposa Hector, plein de bonne volonté.— Oh, des ennuis de boulot, et ensuite je suis allée faire les soldes, il y avait un monde fou.— Vous avez fait de bonnes affaires ? s’enquit Hector d’un air entendu.— Quelques-unes, je dois dire. J’ai trouvé une petite jupe qui m’allait plutôt bien.— Ah oui, vraiment ? dit-il d’un ton faussement détaché.— Oui, elle est un peu courte, mais j’aimais bien la couleur.— Plus courte que celle que vous ...