Hébergement d'urgence (11)
Datte: 09/05/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... d’où ? – Ben, du site, là… Et ceux-là, au moins, on est sûrs qu’ils seront partants. Ils l’affirment haut et fort qu’ils sont bi. Il y en avait six en tout. – Je les ai pris en fonction de mes goûts, mais il y en a d’autres, hein, si vous préférez ! – Plus il y en aura et moins on arrivera à se décider… – Ah, ça, c’est sûr ! Lequel vous préférez, vous ? Elle les a fait défiler et redéfiler. En me surveillant du coin de l’œil. – Alors ? – Choisis, toi ! – Oh, si c’était que de moi, ce serait celui-là. Sans la moindre hésitation. – Tu fais une fixation sur les blonds, on dirait… – Oui, mais ça, c’est parce que… Faut que je vous raconte. Parce que je vous ai dit l’autre jour qu’il y avait quelque chose qu’avait tout déclenché, mais je vous ai pas dit quoi. C’était il y a deux ans. Je m’étais inscrite à un cours de gym. Le mercredi soir, ça avait lieu. Le prof, Maxime, un ancien boxeur, avait une cinquantaine d’années et menait ses cours tambour battant. Sans nous laisser le moindre moment de répit. On était une vingtaine « d’élèves », essentiellement des femmes, mais aussi quelques hommes. Dont un blond justement, Hugo, un type de mon âge, peut-être un peu plus, sympa, avec qui je discutais de temps à autre. Et ce qui est arrivé, un soir, c’est qu’à la fin du cours, j’ai oublié mon portable dans la salle. Quand je m’en suis rendu compte, j’étais déjà loin, mais j’ai quand même fait demi-tour en espérant que Maxime serait encore là, en train de tout remettre en ordre. Il y avait ...
... effectivement sa voiture. Et également celle d’Hugo. Tiens, qu’est-ce qu’il fichait encore là, lui ? La porte de la salle était fermée à clef. Bizarre. Qu’est-ce qu’ils pouvaient bien fabriquer, bouclés là-dedans, tous les deux ? C’était d’autant plus étrange que tous les stores étaient baissés, ce qui n’était pas le cas une heure auparavant. J’ai fait le tour du bâtiment. Il y en avait un, de store, qui bloquait. Qui ne descendait pas jusqu’en bas. Il s’en fallait de trois à quatre bons centimètres. Largement suffisant pour voir ce qui se passait à l’intérieur. Et ce qui s’y passait, c’est que, sur un matelas de réception en mousse, Hugo était en train de prendre résolument son plaisir dans Maxime. Pour, à l’évidence, la plus grande satisfaction de celui-ci. J’ai regardé, fascinée, jusqu’au bout. Jusqu’à ce qu’ils aient joui et qu’ils se soient dénoués, dans un baiser, l’un de l’autre. Je me suis enfuie. Je ne suis pas allée bien loin. Je me suis garée, à cent mètres de là, sur un parking désert. Ça pressait trop. J’étais trempée. Et j’ai rugi, très vite, un plaisir éperdu dans ma voiture. – Et je suppose que le mercredi suivant… – Ben, tiens ! Tous les mercredis, vous pensez bien ! J’étais rôdée : j’allais planquer ma voiture un peu plus bas, dans un petit chemin désert, et je me dépêchais de revenir. À pied. Le plus vite et le plus discrètement possible. Pour ne rien manquer du spectacle. Dès le début. Je ne savais jamais à l’avance quel tour les choses allaient prendre. ...