Pont entre générations - Histoires de Sexe

Pont entre générations

... amie. En plus, ses vacances sont à l’eau. Tous ses amis ont leur propre projet, et c’est trop tard et surtout humiliant de se greffer sur l’un deux. Martine comprend. Elle lui propose de partir avec elle. — J’ai une petite maison au bord de l’Atlantique en Charente-Maritime. Venez quelques jours, le temps de tourner la page. Le soleil, la plage, et peut-être de nouvelles rencontres vont vous faire oublier Léonie. Je sais que c’est douloureux pour vous, mais vous êtes jeune, et croyez la vieille femme que je suis, l’oubli finit toujours par arriver.— Mais je vais vous déranger ; vous avez vos habitudes : vos amis sûrement, vos enfants peut-être.— Les amis, oui, mais mes enfants ne viendront qu’en août. Alors vous avez tout le temps.— Alors j’accepte, mais je veux payer ma part des dépenses.— Oui, oui, nous verrons. Mais ne vous attendez pas à un palace : c’est une maison familiale avec un confort minimum. Rien de comparable à ici. __________________________ En effet, la maison n’a rien d’un manoir. Mais surtout, le couple qui se chargeait du ménage et de l’entretien du jardin n’avait pas pu venir. Martine et Hugo passent les deux premiers jours à nettoyer, tondre, tailler les haies. Ils s’accordent juste, en fin d’après-midi, une visite à la plage. Hugo découvre que Martine est une nageuse hors pair. D’ailleurs c’est à cette occasion qu’elle lui avoue que c’est « grâce » à son mari et ses infidélités qu’elle s’est lancée dans le sport. — Tu comprends – depuis la veille ...

... elle le tutoyait, et même si elle lui avait demandé de faire de même, il avait du mal – j’avais tendance à me laisser aller, et après mes maternités, j’avais pris près de quinze kilos. Alors j’ai réagi, surtout lorsque Jean est parti avec cette jeune garce. Je crois que cela a contribué à son retour. Mais il m’a bien fallu deux années pour me stabiliser, et ensuite le sport est devenu une sorte de drogue.— Le résultat est là : vous être drôlement bien… Hugo se sent tout bête. Il allait dire « roulée », mais pensait aussi « bien conservée pour votre âge ». — Merci. Martine n’est pas dupe. On lui a déjà fait ce type de remarque. Elle est amusée de la rougeur soudaine qui envahit les joues de son locataire. Elle continue : — Je prends cela pour un compliment, surtout venant d’un jeune homme qui a l’occasion de pouvoir comparer.— Martine, vous… tu me gênes ; je ne suis pas un tombeur.— Tout de même… Enfin, le troisième jour ils peuvent aller à la plage, le plaisir du devoir accompli. Dès leur arrivée, à peine les serviettes installées, Martine va se baigner. Hugo a plus envie de lézarder. Il ne peut d’empêcher de suivre Martine des yeux, la perdant de vue par instants, cachée par une vague plus forte qu’une autre. Au moins trente minutes plus tard, la voici qui revient. Il ne s’étonne même plus de la voir dans ce maillot deux-pièces. Les deux jours passés ensemble pour nettoyer et jardiner ont montré une Martine moins « bourgeoise » et capable de se mettre à l’aise, surtout qu’il ...